Noël ! Un enfant nous est né, un fils nous a été donné !

Chers amis, en ce 27 décembre, nous sommes encore dans la joie de ces célébrations de Noël que nous avons vécues il y a quelques jours. Je vous partage ci-contre une image de la crèche qui a été construite comme chaque année devant l'église d'Areyksat. Cette année, nous avons inauguré un nouvel ensemble de statues pour cette crèche, en bois sculpté par un artiste cambodgien, Chum Somonn. C'est un exemple d'inculturation, en particulier avec la position et les tenues des personnages. C'est un investissement certain, car ce sont de nombreuses heures de travail, et un bois rare et cher (quand on passe par les voies légales), mais c'est important de soutenir la création d'un véritable art chrétien cambodgien. Il est certes plus facile et moins onéreux d'acheter des statues en résine made in Vietnam (et nous le faisons aussi), mais ne négligeons pas la création locale. Vous trouverez dans le diaporama ci-dessous d'autres images plus détaillées de cette crèche.

Chers amis,

Nous voilà déjà arrivés à la semaine de Noël ! Une nouvelle année touche à sa fin, une année bien particulière, tant la pandémie de Covid-19 est venue perturber notre vie à tous. La photo que je vous partage en tête de cet article est pour moi un symbole d'espoir : la reprise de la catéchèse dans toutes nos paroisses, avec la perspective de bientôt pouvoir de nouveau célébrer des premières communions, des confirmations,... J'ai aussi plusieurs baptêmes de prévus, ainsi qu'un mariage pour début janvier. Même si le Cambodge reste très stricte et prudent dans sa gestion du Covid-19, et l'apparition du variant Omicron est observée avec inquiétude, nous pouvons peu à peu reprendre toutes nos activités.

Pour aller dans le bon sens, j'ai moi aussi reçu ce matin une troisième dose de vaccin (AstraZeneca) contre le Covid-19 : c'est un principe d'exemplarité et de responsabilité. Je ne pourrais pas accepter de me transformer en agent pathogène en risquant de contaminer des personnes que je côtoie : donc vaccination, port du masque dès que je suis hors de mon presbytère, et lavage fréquent des mains. Tout cela est pour moi un ensemble de gestes d'amour pour celles et ceux que je rencontre. Ce matin je me suis rendu à l'hôpital de Takhmao, au sud de l'agglomération de Phnom Penh, car je savais que là-bas je pourrai recevoir une dose d'AstraZeneca, pour être sûr que ma vaccination cambodgienne soit reconnue par la France. En effet, le vaccin SinoVac qui est le plus largement utilisé ici n'est pas reconnu par la France, bien que validé par l'OMS.

Chers amis,

Une fois de plus cette semaine, c'est l'imprévu qui s'est révélé le plus riche et le plus extraordinaire ! Sr Luci, l'une des religieuses vietnamiennes qui vivent et travaillent à Areyksat, a reçu une donation de chrétiens du Vietnam, à l'occasion de Noël, pour venir en aide à des populations très pauvres (vietnamiennes, mais pas seulement) qui vivent au Cambodge. Elle a organisé plusieurs distributions alimentaires, et elle m'a invité à venir avec elle, deux autres sœurs, et trois frères de La Salle, pour participer à la distribution dans quatre villages flottants du nord du Tonle Sap.

Chers amis,

Me voilà de retour au Cambodge après ces quelques jours en France. Malgré toutes les complications liées au Covid 19 (et qui m'ont bien stressé), le voyage de retour et les formalités se sont plutôt bien passées, et comme je n'ai pas attrapé le Covid 19, j'ai pu éviter l'étape "quarantaine" en arrivant à Phnom Penh. J'ai eu un peu de mal à émerger après le retour, car je n'ai pas du tout réussi à dormir dans l'avion, et je suis donc resté éveillé pendant 25 heures... à cela s'ajoute un petit "souvenir" rapporté de l'automne français : un bon rhume ! C'est assez exotique ici d'éternuer, d'avoir le nez qui coule et de se moucher toutes les 5 minutes ! Mais d'ici quelques jours, cela devrait aller mieux...

Chers amis,

Ces derniers jours ont été très beaux et très joyeux, avec bien entendu l'ordination diaconale de mon grand frère, qui était la raison de mon petit séjour français. Cette très belle célébration, au cours de laquelle trois nouveaux diacres permanents ont été ordonnés, a aussi été l'occasion de retrouver de nombreuses personnes, famille et amis. Quelle joie, dans cette période si compliquée, de pouvoir malgré tout se rassembler pour célébrer cette belle fête et rendre grâce à Dieu à la fois pour ses dons et pour la générosité de Philippe, Jean-Marc et Yannick, qui ont reçu le sacrement de l'ordre.

En 1998, mon cousin Jean-Marc (voir photo ci-dessus) avait été ordonné diacre permanent, pendant que j'étais en coopération au Cambodge, et je n'avais pas pu revenir. Il était le premier membre de la famille à être ordonné. Aujourd'hui, nous sommes ainsi trois cousins à avoir répondu à l'appel du Seigneur et de l'Église pour les servir dans le ministère de prêtre et de diacres. Je ne peux m'empêcher de penser à nos grands-parents, Louis & Bernadette Journault, qui étaient certainement unis à nous tous, du haut du ciel, au moment de cette belle célébration. Ci-dessous, je vous partage quelques images de la messe d'ordination (quelques photos personnelles, et des photos du service diocésain).

Chers amis,

Une première semaine de vacances en Mayenne, chez mes parents... et donc pas grand chose à raconter... c'est le propre des vacances !

Mon temps a été partagé entre les rencontres familiales, une messe à Quelaines, dans l'église de mon baptême, de ma première communion et de ma confirmation (photo ci-contre), du repos, quelques petites balades et courses, visite aussi de mes défunts... Je vous partage ci-dessous quelques images de mon village.

Chers amis,

C'est donc ce matin depuis la France que je vous partage ces quelques nouvelles. Après 23 heures et plus de 13.000 km de voyages, je suis arrivé sans encombres à Quelaines, chez mes parents. Le voyage est toujours source d'étonnements et de ressentis nouveaux... en l'occurrence, la redécouverte du froid ! Mon dernier hiver français date de 2017... donc j'avoue que la sensation à la sortie de l'avion à Roissy a été... rafraîchissante !

La semaine dernière a été bien riche en événements : jubilé d'une religieuse, un mariage, la messe à Areyksat avec Mgr Olivier Schmitthaeusler, un baptême (cf. photo ci-contre)...

Chers amis,

Lundi prochain je poserai le pied sur le sol français pour un petit séjour... une dernière semaine ici qui s'annonce bien chargée car il faut mener de front la vie paroissiale riche et les préparatifs complexes du voyage, notamment à cause de toutes les mesures en lien avec le Covid-19... Je ne sais pas bien quand je publierai mon prochain message ici, car la journée de lundi prochain sera essentiellement consacrée à mon voyage !

La semaine écoulée a été marquée par plusieurs temps forts : décès d'une paroissienne de Kdey Kandal, à qui j'avais fait l'onction des malades dimanche dernier, la prière de bénédiction des tombes au cimetière d'Areyksat, à l'occasion de la commémoration des fidèles défunts, la réouverture de notre petite école maternelle et de nos deux niveaux d'école primaire, mais aussi la récupération de mon passeport avec un visa "business" renouvelé jusqu'en novembre 2022 (il me fallait absolument un nouveau visa, car l'ancien expire pendant mon séjour en France, et je voulais être sûr de ne pas avoir de problème pour revenir au Cambodge)...

Chers amis,

En ce 1er novembre, fête de la Toussaint, c'est avec pas mal de retard que je vous rejoints ! Heureusement, avec le changement d'heure en France, l'augmentation du décalage horaire m'arrange ! Il faut dire que la journée ne s'est pas du tout déroulée comme prévue. Habituellement, le lundi est une journée plutôt de repos, mais j'ai appris ce midi le décès d'une paroissienne, à qui j'avais fait l'onction des malades hier matin. Je me suis donc rendu cet après-midi dans cette maison pour faire la prière pour la mise en bière. Demain matin, nous irons faire l'enterrement, avec la prière au cimetière. Il se trouve que ce sera dans le petit cimetière de cette photo, où je suis allé hier pour bénir les tombes, à l'occasion de la Toussaint et de la Commémoration des Défunts. Ce petit cimetière, qui se trouve dans le village de Tasko, est utilisé par les familles vietnamienne du secteur, chrétiennes ou bouddhistes. En effet, la différence des rites funéraires est plus liée à l'origine qu'à la religion.

Chers amis,

La photo ci-contre a été prise mercredi dernier à l'église de Po Thom, pendant la distribution de l'aide alimentaire que nous avons réalisée au profit de 80 familles en précarité : 30 familles du village de Po Thom, 30 familles du village de Kdey Kandal et 20 familles du village de Tasko (plus petit). Avant la distribution, chaque famille a été visitée par des membres du comité de solidarité et ont reçu un ticket. Cette fois, nous n'avons pas eu l'autorisation de rassembler les gens, il y a donc eu une permanence d'assurée à l'entrée du terrain de l'église de 8h à 12h, et les familles bénéficiaires avait une tranche horaire à laquelle ils devaient venir. Cette maman avec sa petite fille est venue recevoir 20 kg de riz, une caisse de nouilles instantanées, un savon, un gel hydro alcoolique et 10 masques. La jeune qui a pris la photo a su saisir l'échange de regards entre cette petite fille et moi... pas très rassurée la demoiselle ! Heureusement qu'elle était dans les bras de maman ! Sans doute que c'était une des premières fois qu'elle voyait un étranger, grand, gros et barbu ! Mais elle a été heureuse de prendre la caisse de nouilles ! Je me suis fait une amie, je crois !

Par François Camps.

REPORTAGE - Le 23 octobre 1991, les accords de Paris sur le Cambodge marquaient la fin de deux décennies de guerre civile. Leurs objectifs: réinstaurer la paix dans ce pays meurtri et faire du Cambodge une «démocratie libérale fondée sur le pluralisme». Trente ans plus tard, la promesse démocratique reste inachevée.

Phnom Penh,

Sous le soleil de plomb annonçant la fin de la saison des pluies, le monument de marbre et de béton se dresse, seul, au milieu d’une esplanade minérale quasi déserte. Posé sur un piédestal, son pic de 54 mètres de haut pointe vers le ciel tel un obélisque. À son pied, une structure carrée et des bas-reliefs taillés dans le béton encadrent l’édifice, rappelant l’architecture et les ornements des temples d’Angkor, véritable fierté cambodgienne, situés à plusieurs centaines de kilomètres de là. Mais à la différence des récits épiques de l’apogée de l’empire khmer, ces bas-reliefs racontent une histoire de réconciliation et de paix.

Chers amis,

L'image ci-contre illustre à merveille la joie que nous avons ressentie quand nous avons pris connaissance de l'évolution de la réglementation qui nous autorise de nouveau à mener des activités de groupe avec une jauge à 50 personnes, dans le respect des mesures de protection habituelles. Ce n'est pas encore un retour complet à la normale, mais ça va dans le bon sens.

Nous avions de toute façon prévu de redémarrer la catéchèse, mais cela nous simplifie la tâche. Une autre bonne nouvelle, qui m'intéresse plutôt à titre individuel, c'est que la quarantaine pour les personnes pleinement vaccinées, détentrices d'un visa, entrant sur le territoire cambodgien passe désormais de 15 à 7 jours dans un hôtel ! Et le dépôt de garantie passe donc lui aussi de 2000 à 1000 $. Cela va me simplifier la vie début décembre quand je reviendrai ici après mon petit séjour français.

Chers amis,

Une nouvelle semaine qui vient de s'écouler, de façon bien particulière car nous avions cette semaine trois jours fériés (mardi, mercredi et jeudi) en raison de la fête de Pchum Ben. Cette fête est consacrée à la mémoire des défunts, et l'Église catholique fait habituellement ici la célébration de la commémoration des fidèles défunts (normalement le 2/11) le même jour que Pchum Ben (qui change chaque année car le calendrier des fêtes bouddhiques et traditionnelles est un calendrier lunaire).

Chers amis,

La semaine qui vient de s'écouler s'annonçait comme très calme, mais finalement l'imprévu se conjuguant avec le prévu, elle a été finalement très riche ! Je vous partage ci-contre l'une de mes joies : la proximité avec le fleuve Mékong, qui m'enchante si souvent, puisque je dois le traverser plusieurs fois chaque semaines, à différentes heures, pour les besoins de mes différentes activités. Mercredi dernier, j'ai dû le traverser vers 6h du matin, et ainsi profiter du levé du soleil, dans un ciel de saison des pluies...

Chers amis,

J'en avais entendu parler depuis longtemps... et finalement vendredi dernier, profitant du jour férié consacré à la célébration de la proclamation de la Constitution du Cambodge (1993), je suis allé découvrir l'église de Chom Lak, dans le diocèse de Kampong Cham, église construite par le P. François Ponchaud à la manière d'une pagode bouddhiste khmère. Elle en reprend la forme rectangulaire, avec une coursive tout autour, et aussi des murs intérieurs peints, à visée catéchétique. Je pense que je referai un article très détaillé sur toutes ces peintures, car elles le méritent, et j'ai pris énormément de photos ! Dans les pagodes bouddhiques cambodgiennes, les murs intérieurs sont généralement couverts de peintures qui représentent des étapes de la vie du Bouddha Siddharta Gautama (VIe - Ve s. avant JC), ou de ses vies antérieures, ou bien d'autres grandes figures du bouddhisme. En construisant l'église de Chom Lak, le P. Ponchaud a repris cette façon de faire, mais en faisant représenter des épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament, comme ci-dessus le discours sur la montagne. Je vous partage ci-dessous quelques photos.

Chers amis,

150e article depuis mon arrivée au Cambodge il y a bientôt trois ans... La photo que j'ai choisie est en quelque sorte un signe d'espoir, bien timide : pour la première fois depuis bien longtemps, nous avons eu tout un petit groupe de chrétiens qui sont venus d'une autre paroisse en pèlerinage à Areyksat. Ces personnes sont venu de la paroisse de Neak Luong, à plus de 2h de route vers le sud, pour prier avec la Vierge Marie. Après leurs prières personnelles et en groupe, elles ont voulut, bien sûr, acheter quelques souvenirs, et comme nous n'avons plus de vendeuse au magasin, j'ai pris la "casquette" de vendeur... moment très réjouissant de voir ce groupe venir ainsi, même si nous ne pouvons toujours pas retrouver nos messes et grandes célébrations habituelles.

Chers amis,

La vie se poursuit au Cambodge au rythme des informations plus ou moins rassurantes ou inquiétantes relatives au Covid 19 et à son variant Delta. Paradoxalement, nous entendons à la fois des informations qui nous disent que la ville de Siem Reap est à nouveau soumise à des restrictions, mais que la ville de Phnom Penh prévoit de rouvrir les écoles (certaines, pas toutes), mais qu'il y a aussi une augmentation du nombre des contaminations... et que la grande fête de Pchum Ben pointe le bout de son nez, fête qui est généralement l'occasion de grands brassages de population. Dernièrement, ce sont aussi la quasi totalité des moines d'une pagode proche d'Areyksat qui ont été contaminés par le Covid 19, suite à des festivités visiblement non protégées...! Donc on ne sait plus trop ce qu'on doit faire. Du côté des autorités, nous n'avons aucune information ni consignes concernant nos églises... donc on se débrouille comme on peut en cherchant un chemin médian entre "ne rien faire du tout pour se protéger du Covid" et "reprendre les activités comme si de rien n'était"... Et d'une église à l'autre, parfois avec seulement quelques kilomètres de distance, on peut avoir des façons de faire très différentes.

On aimerait parfois avoir l'insouciance de ces enfants qui ont retrouvé le chemin de la cour du presbytère pour venir pratiquer leurs jeux, comme le jeu de l'élastique qui semble être revenu à la mode ici (cf. image ci-dessus) !

Chers amis,

J'aurais pu vous mettre en tête de cet article une photo des nouvelles baptisées de samedi dernier, à Areyksat, mais je ne voudrais pas vous lasser ! 😀 Je vous partage aujourd'hui cette photo prise hier au cours de ma traversée du Mékong... les ciels de saison des pluies sont vraiment extraordinaires ! Vous avez sur cette photo l'un des bacs qui font la traversée entre la ville de Phnom Penh (rive droite) et le village d'Areyksat (rive gauche), toute la journée, pour permettre aux personnes et aux marchandises de transiter, dans un sens comme dans l'autre : les travailleurs et les élèves qui habitent côté Areyksat et qui vont à Phnom Penh pour leur travail ou leurs études, les fruits et légumes de la campagne qui traversent le fleuve pour aller approvisionner les marchés de la ville, les biens et marchandises achetés à Phnom Penh et qui traversent pour approvisionner les marchés, chantiers de construction... de la rive gauche... La construction de plusieurs ponts est "dans les tuyaux", mais on ne sait pas encore vraiment à quelle échéance. Un premier pont semble acté, et il sera construit avec l'aide technique et financière de la Corée du Sud. Il devrait rejoindre la presqu'île de Chrui Changvar (dont vous voyez la pointe sur la photo) et le village de Svay Chrum, sur la rive gauche du Mékong. Mais sera-t-il construit avant 10 ans...? En attendant, la spéculation immobilière va bon train sur la rive gauche du Mékong, dans l'espoir d'un développement accéléré de la zone. La valeur d'un terrain acheté aujourd'hui sur ces zone pourra facilement être multipliée par dix après la construction du pont...

Chers amis,

Même si le Covid 19 imprime toujours fortement sa marque dans notre quotidien, il y a comme un frémissement, et tout en prenant les mesures nécessaires, comme un retour de certaines activités. Cette semaine écoulée a été pour moi marquée par trois baptêmes et un temps convivial très sympathique avec des jeunes de la paroisse de Po Thom - Kdey Kandal.

Notre évêque aussi veut croire à une évolution favorable, puisqu'il a décidé d'organiser une rencontre "en présentiel" de tous les prêtres du diocèse la semaine prochaine pour faire le point sur la situation et évoquer la reprise des activités paroissiales.

Chers amis,

La fin du mois d'août est sans doute pour nombre d'entre vous le signal que la rentrée approche... Pour moi ici, c'est assez étrange, car avec la période étrange que nous vivons, je n'ai pas vraiment l'impression que nous approchons d'une nouvelle année scolaire. Il faut dire que je n'ai pas pris de vacances depuis mon séjour en France en juillet et août 2020, et qu'avec l'enseignement en ligne, nos jeunes sont plus ou moins tout le temps sur place dans nos villages. On ne voit plus ces groupes d'enfants et de jeunes en uniformes dans les rues de Phnom Penh ou des villages alentour... Cela manque vraiment, et quand ils seront de retour, ce sera vraiment le signe que nous serons en train de vraiment nous en sortir.

Pour ce qui est des vacances, j'ai normalement droit cette année à un mois de vacances, mais je le réserve pour revenir en France à l'occasion de l'ordination diaconale de mon grand frère, fin novembre. De plus, compliqué de planifier des vacances dans la drôle de période que nous vivons... Enfin, c'est difficile pour moi de dire aux paroissiens que je vais partir en vacances, alors que la plupart d'entre eux n'ont jamais de vacances alors qu'ils ont objectivement des conditions de vie et de travail beaucoup plus pénibles que les miennes.

Chers amis,

En ce lendemain du 15 août, je vous rejoints pour vous partager les nouvelles de la semaine écoulée. Ici, les mesures anti covid ne changent pas vraiment, en tout cas en ce qui concerne les lieux où je vis et où je travaille, même si le variant Delta semble faire de plus en plus son apparition au Cambodge. Nous n'avons donc pas pu organiser de grandes festivités pour la solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, mais les fidèles d'Areyksat ont demandé à ce qu'une "procession" soit tout de même organisée : avec un petit groupe de jeunes filles de la paroisse, nous avons donc parcouru en procession les rues du village, derrière une petite statue de la Vierge Marie, pour aller visiter chaque maison habitée par des fidèles, et j'ai béni ainsi chaque famille et chaque maison, en demandant à la Vierge Marie de bien vouloir nous protéger de la détresse et des malheurs, en particulier en cette période si difficile. Bien entendu, les moyens surnaturels ne doivent pas supprimer les moyens naturels, et c'est pourquoi je rappelle inlassablement aux gens la nécessité de bien se protéger du Covid 19 en portant un masque de manière systématique, en se lavant fréquemment les mains, et aussi de se faire vacciner dès que possible. Dans les villages où je suis, la vaccination des adultes est presque intégrale, et celle des 12-18 ans, qui a commencée le 1er août, est en bonne voie. Nous espérons que tout cela portera ses fruits, et que le mois de septembre pourra peut-être voir un assouplissement des règles.

Chers amis,

Un baptême est toujours le signe, entre autres, de la vie qui continue... dans notre contexte si difficile, c'est donc toujours une joie pour moi de faire des baptêmes. Samedi, j'ai repris les baptêmes à Areyksat, mais je ne ferai plus désormais que des baptêmes "une famille par une famille", tant que nous ne sommes pas vraiment rassurés sur cette saleté d'épidémie. Le variant Delta fait son chemin peu à peu au Cambodge également, même si la tendance des chiffres va plutôt dans le sens d'une amélioration de la situation, au moins pour cette dernière semaine (cf. plus bas).

Comme je l'ai déjà aussi mentionné, les mariages vont aussi reprendre petit à petit, mais là encore en tout petit comité : pas question de provoquer dans nos églises des brassages de population dont nous ne savons pas d'où ils viennent et avec qui ils ont été en contact. Finalement, nous sommes en recherche d'une nouvelle façon de faire les choses, sans nous mettre nous-mêmes ou les fidèles en danger, mais tout en continuant à avoir une vie chrétienne, qui ne peut pas seulement être confinée dans les familles ou en ligne, et sans plus aucune rencontre réelle.

Chers amis,

La dernière semaine de juillet a été marquée dans l'Église du Cambodge par les funérailles du P. Toni Vendramin, pime, qui ont (enfin) pu être célébrée mercredi dernier, le 28, alors qu'il est décédé le 12 juillet dernier. Vive les lourdeurs administratives : il a fallu tout ce temps pour que, entre le Cambodge et l'Italie, soit autorisée la sortie de son corps de la morgue de l'hôpital, son transfert à la paroisse St Joseph pour la sépulture, sa crémation dans une pagode bouddhiste voisine, et le transfert de ses cendres vers l'Italie !

Cette célébration (cf. photo ci-contre) a rassemblé quelques confrères prêtres autour du P. Toni : l'évêque, les autres prêtres des PIME et quelques autres prêtres, cambodgiens et étrangers. Les sœurs de Mère Teresa, les Salésiennes de Don Bosco, et quelques laïcs ont pu aussi se joindre à la célébration, dont le contexte de l'épidémie de Covid 19 a limité l'accès. Quelques personnes plus proches du P. Toni nous ont partagé de très beaux témoignages sur sa vie et son œuvre, pendant 30 ans, au Cambodge. La mission du Cambodge a désormais un aîné de plus qui veille sur elle du haut des cieux.

Chers amis,

Nous sommes toujours dans une période bien étrange, avec à la fois des mesures de restriction, des contaminations relativement importantes pour le Cambodge, et une vie quotidienne qui, à bien des égards, se poursuit presque comme si de rien n'était...

Bien sûr, presque tout le monde porte un masque, et vous devez scanner un QR code et faire contrôler votre température quand vous entrez dans de nombreux lieux, bien sûr, les autorités annoncent régulièrement que toutes les personnes qui sont passées tel jour dans tel commerce doivent toutes aller se faire tester, car il y a eu un cas positif, bien sûr, de nombreux types de lieux sont toujours fermés jusqu'à nouvel ordre... mais c'est un peu comme si tout cela devenait normal... il y a une accoutumance à toute cette situation qui est inévitable, et en même temps un peu inquiétante. Dans les centres commerciaux, et aussi tout simplement dans les rues de Phnom Penh, la multiplication des fermetures de commerces (boutiques de vêtement, restaurants,...), surtout les commerces qui visaient la clientèle des touristes et des expatriés, montre bien que la situation est loin d'être normale, et est loin de s'améliorer. Certains commerces qui semblaient avoir les reins suffisamment solides (notamment certains franchisés de grandes marques internationales) et tenaient bon jusque-là sont en train de jeter l'éponge les uns après les autres.

Chers amis,

En cette période où les activités pastorales habituelles sont toujours bloquées par les mesures visant à limiter la diffusion du Covid 19 dans la population, je profite de la situation pour faire ça et là les travaux d'entretien ou de transformation qui sont à faire.

C'est ainsi que la semaine dernière nous avons modifié l'autel de l'église St Pierre de Po Thom en le surélevant d'une quinzaine de centimètres pour pouvoir célébrer la messe debout, et non plus assis (cf. photo ci-contre).

En effet, comme vous l'aviez peut-être vu sur d'autres photos, l'église de Po Thom était une de ces églises où je célébrais la messe assis à l'autel, conformément à une pratique qui avait été initiée dans les années 1990 par les anciens évêques de Phnom Penh, dans un désir d'inculturation et d'adaptation de la liturgie à la culture cambodgienne. La position assise est traditionnellement dans la culture cambodgienne la position du maître qui enseigne, et la position debout n'a pas vraiment de signification, contrairement à la culture judéo-chrétienne où la position debout est celle de la prière. Les Cambodgiens restent rarement debout à ne rien faire. Quand on attend, on s'assoit, si on a un siège, ou on s'accroupit, assis sur ses talons, dans une position qui semble naturelle aux Cambodgiens comme à beaucoup d'Asiatiques, mais totalement inconfortable ou impossible aux Occidentaux ! Essayez de vous accroupir, les deux pieds à plat, en posant vos fesses sur vos talons... et de rester comme ça pendant de longues minutes ! Personnellement, à chaque tentative je me retrouve par terre !

Chers amis,

140e article depuis le début de ma mission ici ! J'arrive bientôt à la fin de la première partie de cette mission. En effet, les contrats "fidei donum" sont des contrats de trois ans renouvelables. Le contrat actuel est valable jusqu'au 31 août 2021, et il va donc falloir reprendre tout cela avec l'évêque de Laval et l'évêque de Phnom Penh : ce contrat est signé à trois, et il faut donc l'accord des trois parties pour le renouveler.

Quand j'ai quitté le diocèse de Laval pour venir ici, il était prévu que je reste au Cambodge pendant 6 années, et c'est toujours ce que je souhaite. En effet, même si la pandémie est venue grandement perturber ma vie et ma mission ici, je ne regrette pas d'être là, et je crois que je suis utile aux gens et à l'Église ici, malgré mes défaillances. Si je me pose la double question : "Est-ce que je suis heureux ? Est-ce que je fais du bien ?", la réponse est doublement "oui"... donc, en gros, tout va bien ! J'ai aussi l'espérance de pouvoir reprendre vraiment un ministère à 100% dès que nous verrons une amélioration de la situation sur le front du Covid 19... ce qui semble malheureusement devoir attendre encore plusieurs mois...

Il va donc falloir lancer le processus de renouvellement du contrat : rencontre et bilan avec Mgr Olivier Schmitthaeusler, élaboration du nouveau contrat, envoi d'un rapport et du contrat à l'évêque de Laval... Cela dans l'hypothèse où l'évêque de Phnom Penh souhaite bien me garder ici, et où l'évêque de Laval accepte bien de m'y laisser !

Chers amis,

Samedi soir, le ciel s'est embrasé au-dessus de Phnom Penh, et nous avons été nombreux à prendre des photos de ce magnifique coucher de soleil. Quelques minutes de beauté et de sérénité dans une actualité anxiogène... Un beau cadeau du Ciel !

La photo ci-contre est prise depuis le siège de la première statue de la Vierge Marie trouvée à Areyksat. Je vous partage plus de photos ci-dessous. 

Chers amis,

En ce 28 juin, fête de St Irénée de Lyon, l'Église catholique du Vicariat apostolique de Phnom Penh va célébrer... la Messe chrismale ! En effet, cette célébration qui prend place normalement avant Pâques a été retardée cette année pour permettre d'être célébrée autrement que par l'évêque tout seul. Nous espérions que nous pourrions la vivre comme d'habitude en attendant quelques semaines, mais malheureusement la politique de prévention de l'épidémie de Covid 19 ne nous le permet pas. Nous serons donc une petite délégation de prêtres à nous rassembler autour de notre évêque pour cette célébration au cours de laquelle, non seulement les huiles seront bénites, mais nous renouvellerons les engagements de notre ordination.

Chers amis,

Une fois de plus, la semaine écoulée a apporté son lot de petits événements, certains prévus et d'autres imprévus !

Tous d'abord, deux mois après me première injection, j'ai pu compléter ma vaccination anti-covid par une deuxième injection du vaccin Covishield (AstraZeneca fabriqué sous licence en Inde). Me voilà donc désormais complètement protégé, en tout cas contre les formes graves de la maladie... en espérant que cette vaccination réalisée avec un vaccin reconnu par l'O.M.S. sera reconnue par la France quand je voudrai y revenir.

Chers amis,

En tête de cet article, la photo ci-contre de la chapelle Saint-Joseph, dans la paroisse du même nom, dans le quartier de Phsar Tauch au nord de Phnom Penh. Pourquoi cette photo ? Tout simplement parce que hier j'y ai célébré la messe francophone pour la première fois depuis 3 mois, avec une assemblée "en présentiel" et une assemblée qui nous a rejoint via Zoom. Quelle joie de retrouver une (petite) assemblée et reprendre un peu de notre vie normale. Les règles sanitaires n'ont pas changé, mais comme nous sommes un tout petit groupe, il nous a semblé possible (à l'évêque, au curé de la paroisse et à moi) de reprendre des messes.

Depuis l'interdiction des messes, nous nous sommes appuyés sur la CCF (Communauté Catholique Francophone) de Singapour, qui diffuse habituellement une messe chaque dimanche via Zoom. Comme leur aumônier a terminé sa mission et n'est pas immédiatement remplacé, ils n'ont plus de messe chaque dimanche. J'ai proposé de prendre le relai en alternance : quand il n'y aura pas de messe à Singapour, j'essaierais dans la mesure du possible d'assurer une messe à Phnom Penh, et nous utilisons la même réunion Zoom pour que les francophones de Singapour, Kuala Lumpur et Phnom Penh puissent suivre la messe. Un smartphone, un trépied et une bonne connexion 4G, et le tour est joué ! Hier c'était une première, et nous allons devoir améliorer des petites choses, mais dans l'ensemble ça a plutôt bien fonctionné.

Chers amis,

Au lendemain de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, je vous rejoints pour vous apporter quelques nouvelles.

Nous poursuivons notre vie si particulière dans ce contexte de Covid-19, avec la reprise de certaines activités (uniquement les rencontres personnelles et les sacrements célébrés en tout petit comité) mais aussi une inquiétude toujours bien présente quand à l'absence d'évolution positive de la situation globale dans le pays.

Chers amis,

Belle fête de la Visitation à tous ! En ce jour nous faisons mémoire de la "visite" de la Vierge Marie auprès de sa cousine Élisabeth, toutes les deux enceintes, l'une de Jésus, et l'autre de Jean-Baptiste. J'en profite aussi pour souhaiter, avec un jour de retard, une belle fête à toutes les mamans !

Lundi dernier, nous avons eu la joie d'accueillir à Areyksat notre évêque, Mgr Olivier Schmitthaeusler, venu célébrer dans notre petit sanctuaire la mémoire de Marie, Mère de l'Église, instituée par le pape François le lundi après la Pentecôte. Après plus de deux mois où les mesures anti Covid 19 avaient maintenu Mgr Schmitthaeusler à distance de la ville de Phnom Penh, c'était aussi c'était aussi la célébration d'un retour !

La photo ci-contre a été prise au moment de la prière du chapelet qui a précédé la messe, chapelet et messe étant retransmis en direct sur Facebook et YouTube par l'équipe du service diocésain de communication, qui fait un travail énorme en ce moment. En effet, à cause de l'impossibilité où nous sommes actuellement d'accueillir les fidèles, l'Église du Cambodge a lancé une chaîne de télévision, sur Facebook uniquement, qui diffuse en continu tous les jours, de 6h30 à 18h30 : messe et chapelet, ainsi que spots d'information en direct, rediffusion de catéchèses ou de programmes de formation, diffusion de films, de clips, et même de séances de sports pour garder la forme !

Chers amis,

En ce lendemain de la fête de la Pentecôte, qui vient clore le Temps pascal, nous célébrons la mémoire de la Vierge Marie, Mère de l'Église. C'est en 2018 que le pape François a décrété que désormais, le lundi après la Pentecôte serait consacré à la Vierge Marie en tant qu'elle est la Mère de l’Église, comme elle est la Mère du Sauveur. Marie était là à la Pentecôte, et elle a accompagné les premiers pas de l’Église, Corps du Christ, fidèle à la mission reçue.

Dans quelques heures, Mgr Olivier Schmitthaeusler viendra célébrer cette mémoire à Areyksat, sanctuaire de Marie, Reine de la Paix, Notre-Dame du Mékong. C'est la première fois qu'il va revenir sur la zone de Phnom Penh depuis 2 mois et les mesures de restrictions de circulations liées à la prévention anti Covid 19.

Chers amis,

Alors qu'en France vous venez de terminer le "pont de l'Ascension", avec un nouveau goût de liberté retrouvée, nous sommes ici toujours dans une situation assez compliquée, même si l'évolution de l'épidémie ces derniers jours semble rassurante. En effet, comme le montre le graphique ci-contre (cliquer dessus pour l'aggrandir), le nombre de cas actifs est en diminution, après avoir atteint son pic le 11 mai avec un nombre d'un peu plus de 12.000 patients testés positifs en cours de traitement et/ou de quatorzaine. Cette évolution récente est dûe à la fois à un nombre de contaminations quotidiennes qui est redescendu aux alentours de 350, alors que nous avons connu des jours avec 800 ou 900 contaminations quotidiennes. À cela s'ajoute aussi la sortie de nombreuses personnes des hôpitaux et centres de quatorzaine, une fois testées négatives : le 15 mai, ce sont ainsi 1.380 personnes qui sont rentrées guéries chez elles. Par contre, en une semaine, ce sont 30 nouvelles personnes qui sont décédés du Covid 19 au Cambodge, et ce nombre de décès hebdomadaire ne semble pas vouloir diminuer. 

Chers amis,

Une fois n'est pas coutume, la photo d'illustration de mon billet hebdomadaire n'est pas de moi... c'est la capture d'écran d'une vidéo qui a beaucoup circulé ici, filmée jeudi dernier. En fin d'après midi, vers 17h, un très fort orage a éclaté sur le secteur de Chaktomuk (les "Quatre bras") à Phnom Penh, là où se trouve le ferry qui permet de traverser entre Phnom Penh et Areyksat. À cet endroit convergent le Tonlé Sap et le Mékong, qui ensuite se séparent de nouveau pour former le Mékong et le Tonlé Bassac... d'où le nom de "Quatre bras". L'orage a été très impressionnant, et le trafic sur le fleuve a dû être interrompu pendant environ 45 minutes.

Chers amis,

Une semaine de plus qui s'écoule sous le régime du confinement pour la ville de Phnom Penh et plusieurs autres villes et villages du Cambodge. L'épidémie de Covid 19 ne semble pas vouloir ralentir encore pour le moment, mais nous espérons que ces mesures de restriction des libertés individuelles vont porter leurs fruits, sans faire trop de dégâts par ailleurs, notamment sur la santé économique des familles les plus touchées.

Chers amis,

Cela fait donc maintenant depuis le 14 avril que la ville de Phnom Penh est en confinement, normalement jusqu'au 28... Certains quartiers ont été déclarés "zones rouges", autrement dit des clusters, et ils sont fermés de façon encore plus stricte que le reste de la ville.

En ce qui me concerne, je suis à Areyksat depuis bientôt deux semaines, sans pouvoir retourner à Phnom Penh puisque je n'ai pas de raison valable d'y aller !

Chers amis,

La semaine qui vient de s'écouler a été riches en événements et en rebondissements ! La situation du Cambodge sur le front de la pandémie de Covid 19 s'est encore aggravée, et de nouvelles mesures ont été prises par le gouvernement pour essayer d'enrayer la propagation du virus.

Les 14, 15 et 16 avril, c'était la fête du Nouvel An khmer. Nous sommes entrés dans l'année 2565 du calendrier bouddhique, année du buffle. Cette année, les festivités ont été des plus réduites, à cause du Covid, et le gouvernement a invité les gens à célébrer le nouvel an à la maison, en petit comité, sans aller les uns chez les autres. Les déplacements entre provinces avaient pour cette raison été interdits.

Chers amis,

Cette semaine de l'Octave de Pâques a vu la situation sanitaire du Cambodge se dégrader, puisque nous avons eu en 3 jours plus de nouveaux cas de Covid 19 que pendant toute l'année 2020 en cumulé... À quelques jours du Nouvel An khmer, nous sommes très inquiets, car nous ne savons pas comment la population va vraiment respecter les consignes pour éviter la propagation du virus.

"Il est ressuscité ! Alléluia !"

Chers amis, en ce lendemain de la grande fête de Pâques, qui est le sommet de l'année pour les chrétiens, je vous souhaite à tous de vivre pleinement dans cette joie du Ressuscité. Comme je le lisais hier dans un article, n'oublions pas que le Carême dure 40 jours, et le Temps pascal 50 jours : ne revenons pas trop vite au Temps ordinaire, et n'oublions pas que nous avons 50 jours pour célébrer la joie de la Résurrection du Christ !

Cette année, pour la deuxième fois seulement de ma vie, j'ai eu la joie de célébrer le baptême d'un adulte pendant la Veillée pascale. Cela m'a fait pensé très fort à Notonadio, que j'ai baptisé en l'église de Nuillé-sur-Vicoin en 2018, et à sa famille. Cette Semaine Sainte qui vient de se terminer a été une fois de plus marquée par les restrictions liées au Covid 19, mais au moins cette année j'ai pu célébrer avec quelques fidèles, et non pas seulement concélébrer entre prêtres, comme l'an dernier.

Chers amis,

Avec le Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, nous sommes entrés hier dans cette Semaine Sainte 2021, qui s'annonce une fois de plus très particulière pour de nombreux chrétiens, au Cambodge et dans le monde entier.

Je pense bien entendu à tous les chrétiens qui ne pourront pas vivre normalement cette Semaine Sainte à cause de la pandémie de Covid 19, comme nous ici au Cambodge, mais aussi à tous ceux qui vivent en ce moment des moments de conflits ou de guerre, avec une pensée toute particulière pour les habitants du Myanmar (Birmanie) qui se battent quotidiennement pour défendre la démocratie et les droits humains dans leur pays, contre un pouvoir militaire qui fait preuve d'une cruauté sans borne et d'un manque total de conscience morale. J'ai reçu des images du Myanmar que je ne peux pas partager, tellement elles sont horribles. L'armée tire dans la foule, tire sur les maisons, y compris sur des enfants (il y a eu plusieurs morts de moins de 15 ans), arrête arbitrairement, torture, exécute... en toute impunité pour le moment. Les réactions de la communauté internationale sont notoirement insuffisantes, et on se demande comment aider ce peuple qui aujourd'hui se bat, seul, face à la junte et à ses soutiens (comme la Chine, par exemple, dont la responsabilité est très importante, et qui démontre une fois de plus à quel point, pour les dirigeants chinois, la personne humaine n'a aucune valeur, que ce soit en Birmanie ou au Xinjiang, pour les populations ouïghours). Le cynisme et la cruauté des dirigeants chinois et birmans sont hallucinants.

Chers amis,

Depuis un mois maintenant, nous subissons l'augmentation de l'épidémie de Covid 19 au Cambodge. Dernières nouvelles en date : après la fermeture de tous les cultes au public la semaine précédente, qui a été étendue à l'ensemble du pays après n'avoir concerné que quelques lieux dans un premier temps, c'est la fermeture de tous les établissements scolaires qui a été décrétée hier. Et toutes ces décisions sont prises et annoncées "jusqu'à nouvel ordre", ce qui montre bien à quel point le gouvernement n'est plus très sûr de ce qui va arriver à l'avenir. 

Chaque jour apporte son lot de nouveaux cas qui, même si leur nombre est tout petit si on le compare aux chiffres de la France, par exemple, ne laisse pas d'inquiéter la population, voir même de faire paniquer certaines personnes qui s'auto-confine et ne sortent presque plus de chez elles. 

En date du dimanche 21 mars, la situation était la suivante :

nouveaux cas détectés ce jour : 73 (total de cas cumulés : 1753 = courbe orange ci-dessous)

nouveaux décès : 0 (total de décès : 3)

nouveaux guéris : 17 (total des guéris : 967 = courbe jaune ci-dessous)

nombre de cas actifs en cours : 781 (courbe bleu ciel avec points ci-dessous)

Chers amis,

Au lendemain du dimanche de "Laetare" (4e dimanche de Carême, qu'on appelle ainsi en raison du 1er mot de l'antienne d'ouverture latine de la messe : "Réjouissez-vous"), et à 20 jours de la fête de Pâques, je vous retrouve pour vous partager quelques nouvelles.

Comme d'habitude, j'ai passé les journées du lundi et du mardi à Phnom Penh, à la paroisse St Joseph, avant de rejoindre Areyksat le mercredi. Jeudi matin, nous avons appris que suite à la découverte de quelques cas de Covid 19 sur le secteur d'Areyksat et Po Thom, toutes les actvités des pagodes, des églises, des clubs de sport... devaient être interrompues jusqu'à nouvel ordre. Nous ne pouvons donc plus avoir ni messes publiques, ni catéchèse, et dire que je venais d'acheter 20 litres de liquide désinfectant pour les mains !

Chers amis,

Au lendemain du 3e dimanche de Carême, jour où nous avons célébré au cours de la messe le 1er scrutin pour les catéchumènes adultes qui seront baptisés à Pâques, voilà quelques nouvelles sur la semaine qui vient de s'écouler.

Nous sommes déjà bien avancés dans le Carême, et la photo ci-contre nous le montre : chaque vendredi soir, les chrétiens se rassemblent pour prier en suivant le Christ sur son Chemin de Croix, dans presque toutes les églises du pays. Nous venons également de mettre en ligne sur YouTube et Facebook une vidéo du Chemin de Croix pour permettre aux fidèles qui ne pourraient pas rejoindre un lieu de prière commune de prier et de méditer à la maison. J'ai pris une toute petite part à cette vidéo... (ci-dessous).

Chers amis,

La semaine qui vient de s'écouler a une nouvelle fois été marquée par l'épidémie de Covid 19, qui est malheureusement en accélération au Cambodge, et qui a provoqué le décès de Mgr Yves Ramousse, ancien Vicaire apostolique du Cambodge, qui était retiré en France, à Montbeton.

Décès de Mgr Yves Ramousse (1928-2021)

J'ai consacré une page spéciale de ce site à Mgr Ramousse (cliquer ici), dans la catégorie "Aînés dans la foi" que je vous invite à consulter si vous voulez en savoir plus sur ce grand serviteur de l'Église et du Cambodge, décédé à 93 ans, après 58 ans d'épiscopat. Il était le Vicaire apostolique de Phnom Penh quand j'ai vécu les 2 années de coopération ici qui ont donné à ma vie une orientation toute nouvelle. À l'époque, il était aussi en charge de la préfecture apostolique de Battambang (nord du Cambodge) et partageait la charge de Phnom Penh avec Mgr Émile Destombes, qui venait d'être ordonné comme son coadjuteur. C'est pourquoi j'ai plus eu à travailler avec Mgr Destombes, mais quand Mgr Ramousse était à Phnom Penh, nous déjeunions tous les midis ensemble, tous les trois.

Chers amis,

Nous voilà donc entrés dans le temps du Carême, qui nous amènera au sommet de l'année chrétienne, la fête de Pâques le 4 avril prochain. Habituellement, Mgr Olivier Schmitthaeusler célèbre le Mercredi des Cendres à la paroisse St Joseph, mais cette année il a souhaité venir à Areyksat. Il faut dire qu'il était à St Joseph le 7 février dernier pour célébrer les confirmations !

Au cours de cette semaine, nous avons aussi connu une nouvelle poussée du Covid 19 à cause de quelques Chinois qui ont soudoyé les gardiens de leur hôtel de quarantaine pour aller faire la bringue en boîte de nuit, et qui se sont avérés porteurs du Covid 19 !

Chers amis,

La semaine écoulée a été un petit peu comme une sorte de course de fond et j'avoue qu'hier après-midi, j'ai prolongé la sieste habituelle au-delà de sa durée ordinaire... Il faut dire que nous venons de célébrer le 2e Nouvel An de l'année au Cambodge, à savoir le Nouvel An lunaire, fêté par les Chinois (et donc Taïwan, Hong-Kong, Singapour...), les Vietnamiens, les Coréens... Cette fête dure trois jours, au cours desquels ont prie, mais aussi on fait la fête, à grand renfort de bière et de karaoké... Ce qui veut dire en ce qui me concerne qu'il est difficile d'avoir une bonne nuit de sommeil, et qu'il faut se lever tôt pour célébrer la messe... En fait, j'ai dû célébrer deux messes chaque jour vendredi, samedi et dimanche.

Chers amis,

La semaine écoulée n'a pas vu de grands événements se dérouler... en tout cas dans ma vie ! Par contre, la Birmanie a connu un nouveau coup d'état, avec la reprise en main par la junte militaire après quelques années d'ouverture démocratique qui pouvaient laisser espérer... Grâce à cette ouverture, plusieurs missionnaires (dont le P. Cyrille, du Diocèse de Laval) ont pu entrer et recommencer à travailler aux côtés du clergé birman... Espérons que la situation puisse évoluer favorablement pour le peuple birman et pour tous ceux qui habitent et travaillent dans ce pays.

La photo ci-contre a été prise à Po Thom, près du Mékong. Je vous invite à cliquer dessus pour la voir en plein écran. Elle montre sur la ligne d'horizon la ville de Phnom Penh avec ses immeubles, et le contraste est saisissant avec la campagne paisible du premier plan, ces étendues en bordure du Mékong, qui peuvent être inondées à la saison des hautes eaux, et qui sont utilisées partiellement pour faire un peu de maraîchage.

Chers amis,

Janvier 2021 est déjà du passé ! Février commence aujourd'hui, le mois du Nouvel An chinois et vietnamien (12, 13 et 14 février), le mois de l'entrée en Carême (17 février)...

Si je regarde la semaine écoulée, j'ai passé pas mal de temps à faire de la comptabilité. En effet, c'est ma deuxième "casquette" pour les paroisses d'Areyksat et de Po Thom. Ordinairement, cela ne me prends qu'une ou deux heures par semaine, mais en ce moment il s'agit de clôturer l'année 2020, et donc de vérifier tous les comptes et l'argent en caisse, dans les différents comptes bancaires... Ce qui veut aussi dire se déplacer dans les banques et perdre du temps à attendre aux différents guichets... Heureusement, cela n'est à faire que quelques fois dans l'année... et assumer la comptabilité me permet d'économiser le salaire d'un comptable (car malheureusement ici je ne pourrais pas trouver de bénévole pour faire cela).

Chers amis,

Un des privilèges de travailler sur les rives du Mékong, c'est justement de côtoyer ce fleuve, dont le nom signifie "Mère de tous les fleuves", qui est selon Wikipedia le 10e fleuve du monde, et le 4e d'Asie en débit. Il n'y a pas de pont à proximité des lieux où je travaille, et donc je dois prendre le bac à chaque fois que je dois traverser le fleuve, soit au moins 2 fois par semaine. C'est une pause d'une quinzaine de minutes, qui est souvent l'occasion de contempler la beauté du fleuve et la vie sur et au bord du fleuve, sans compter les ciels extraordinaires au couché et au levé du soleil. J'ai pris la photo ci-contre un dimanche matin vers 6h alors que je me rendais sur la rive gauche du Mékong pour célébrer les messes dominicales.

Chers amis,

Exceptionnellement, la photo qui illustre ce nouvel article ne vient pas du Cambodge. En effet, hier nous célébrions le 150e anniversaire de l'apparition de la Vierge Marie aux enfants du village de Pontmain, en Mayenne, dans le diocèse dont je suis prêtre.

Quand Marie est venue à Pontmain, elle n'est pas venue faire de grands discours (ce n'est pas le genre de la Vierge Marie !) mais elle est venue, comme une maman, réconforter ses enfants qui étaient dans la peine et la détresse : nous étions en pleine guerre franco-prussienne, et les armées ennemies étaient aux portes de Laval (préfecture de la Mayenne). De plus, toutes les familles du village étaient sans nouvelles de leurs jeunes hommes partis au combat... L'inquiétude était immense, au point même que les chrétiens de Pontmain avaient perdu la force même de prier. Et Marie est venue, dans la nuit et le froid, pour redire à ses enfants : "MAIS PRIEZ MES ENFANTS, DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS. MON FILS SE LAISSE TOUCHER". Elle a accompagné la prière de l'assemblée, et elle leur a présenté le Christ en croix, signe et moyen de notre salut, source de notre espérance. Oui, dans tous les moments d'angoisse, n'oublions pas cette invitation de Marie à prier sans relâche, et n'oublions pas non plus que Marie prie avec nous, toujours.

Chers amis,

Alors que le Diocèse de Laval se prépare à célébrer cette semaine le 150e anniversaire de l'apparition de la Sainte Vierge Marie à Pontmain, le 17 janvier 1871, je viens vous retrouver pour partager quelques nouvelles, comme chaque lundi.

La distance ne m'empêchera pas de m'associer spirituellement à cet anniversaire qui vient nous rappeler l'attention toute maternelle qu'a eu la Vierge Marie pour les enfants de Pontmain, en cette froide nuit d'hiver, et de guerre. Auprès de ses enfants désespérés, Marie n'a pas fait de grands discours (Marie n'est pas du genre bavarde !) mais a simplement rappelé ses enfants à la confiance et à l'espérance en inscrivant dans le ciel de Pontmain ces deux phrases : "Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher." Marie est venue à Pontmain pour rappeler à ses enfants que notre Dieu n'est pas une divinité froide, lointaine et indifférente, mais un Dieu qui est Père et qui s'est fait proche de nous en son Fils Jésus.

Chers amis,

Je vous le disais déjà la semaine dernière, mais permettez moi de vous souhaitez de nouveau une très Bonne Année 2021 en ce 113e message, le premier de cette nouvelle année. Hier nous avons célébré la fête de l'Épiphanie : les mages sont arrivés dans la crèche pour apporter l'or, l'encens et la myrrhe à l'Enfant-Jésus.

Cette année, j'ai même eu la joie de pouvoir partager une galette à la frangipane (ce qui ne court pas les rues ici comme vous pouvez l'imaginer) avec le groupe de l'aumônerie des collégiens de la communauté francophone... Ma dernière galette devait remonter à 3 ans... et donc celle-ci avait une saveur toute particulière !