Saints et Saintes du mois d'Août

1er Août

 

Mémoire de saint Alphonse de Liguori. Renonçant à une brillante carrière, cet avocat napolitain fut ordonné prêtre et fonda, en 1746, la Congrégation du Très-Saint-Rédempteur, en vue de soutenir la foi des humbles par la prédication. Élu évêque, il est surtout connu comme moraliste et fut, à ce titre, proclamé Docteur de l'Église.

 

A Antioche de Syrie, au IIe siècle avant notre ère, la passion des Sept Frères, martyrisés avec leur mère par ordre du roi Antiochus, selon le Deuxième Livre des Maccabées.

 

Vers le IVe siècle, saint Exupère, désigné comme le premier évêque de Bayeux. Il est honoré à Corbeil sous le nom de saint Spire.

 

En Angleterre, en 984, saint Ethelwold. D'abord moine bénédictin de Glastonbury, puis abbé d'Abingdon, il devint évêque de Winchester. Il fut l'un des grands novateurs de la vie monastique dans son pays, après les ravages des Danois.

 

A Rome, en 1546, Pierre Favre, prêtre, le premier à faire partie de la Compagnie de Jésus. Originaire de Savoie, il était le seul membre de langue française des fondateurs de la Compagnie de Jésus dont il avait encouragé la fondation à Montmartre. Il reçut des missions importantes dans divers pays d'Europe et, au moment de se rendre au Concile de Trente, il mourut à Rome, d'épuisement.

 

En 1605, le martyre du bienheureux Thomas Welbourne, maître d'école anglais, mort dans la communion de la sainte Église Romaine.

 

En Algérie, le martyre du bienheureux Pierre Claverie, évêque d’Oran, et de ses 18 compagnons, entre 1994 et 1996. Parmi ces martyrs d’Algérie, outre Mgr Pierre Claverie assassiné le 1er août 1996, et les 7 moines cisterciens de Tibhirine, assassinés au cours de cette même année, on compte six religieuses, un religieux, trois prêtres français, un prêtre belge, tous assassinés in odium fidei entre mai le 8 mai 1994 et le 10 novembre 1995.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

2 août

 

L'an 371, la naissance au ciel de saint Eusèbe, évêque de Verceil au Piémont. Il fut l'un des premiers à introduire en Occident la vie commune des clercs. Défenseur inébranlable de saint Athanase, il fut exilé pour avoir confessé fermement la foi de l'Église en la divinité du Christ.

 

A la Mure, au sud de Grenoble, en 1868, saint Pierre-Julien Eymard. D'abord prêtre de paroisse, il rejoignit les Pères Maristes chez lesquels il se fit une réputation de prédicateur et de confesseur. Il fonda ensuite la congrégation des Prêtres du Saint-Sacrement, qui puisent dans l'Eucharistie l'esprit de leur vie de prière et d'apostolat.

 

A Rome, en 257, saint Étienne Ier, pape. Il s'opposa énergiquement à l'usage africain de rebaptiser les hérétiques revenant à l'Église catholique.

 

En Angleterre, vers 850, la mort de sainte Etheldritha ou Alfréda, fille du roi de Mercie, Offa. Elle passa les dernières années de sa vie en recluse près du monastère de Croyland (Croïlannd).

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

3 août

 

A Philippes, en Macédoine, sainte Lydie, marchande de pourpre ; elle fut la première de cette ville à croire à l'Évangile annoncé par l'apôtre Paul.

 

A Constantinople, saint Dalmace. Il était moine depuis quarante-huit ans lorsqu'en 431, il sortit pour la première fois de sa clôture, accompagné de sa communauté, afin d'intervenir au concile d'Éphèse, en faveur des évêques orthodoxes, privés de leur liberté par les Nestoriens.

 

En 940, le bienheureux Bennon, évêque de Metz qui se retira dans la solitude de Notre-Dame-des-Ermites, aujourd'hui Einsiedeln en Suisse.

 

Ce même jour, l'an 1105, saint Pierre, évêque d'Agnani ; après s'être distingué par l'observance de la règle monastique, puis par la vigilance pastorale, il mourut dans la paix du Seigneur.

 

En Écosse, vers 1160, le bienheureux Waltheof. Pendant son noviciat, il avait eu beaucoup de mal à s'adapter aux observances. Devenu abbé de Malrose, il fut un père très apprécié pour sa bonté compréhensive et son tact.

 

En Russie, au XIIe siècle, saint Antoine, moine d'origine italienne ; il fonda à Novgorod un monastère dédié à la Nativité de Notre-Dame.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

4 août

 

Mémoire de saint Jean-Marie Vianney, mort en 1859. Ordonné prêtre après de laborieuses études, il fut d'abord vicaire à Écully. Devenu curé d'Ars trois ans plus tard, il exerça pendant plus de quarante ans, un rayonnement considérable sur tous ceux qui bénéficièrent de sa prière, des mérites de sa vie austère et de son ministère dans le sacrement de la réconciliation. Pie XI l'a proclamé patron céleste des prêtres chargés de paroisses.

 

A Thessalonique, saint Aristarque. Disciple et compagnon de saint Paul, il est souvent nommé dans le Nouveau Testament.

 

A Constantinople, saint Éleuthère, martyr de Tarse, dont le tombeau était le but d'un pèlerinage célèbre dans la ville impériale.

 

L'an 573, saint Euphrone, évêque de Tours. Il eut un grand prestige auprès des puissants, et consacra son activité à restaurer ou construire des sanctuaires dans sa ville épiscopale.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

5 août

 

A Rome, Dédicace de l'église Sainte-Marie-des-Neiges, dite Sainte-Marie-Majeure. Quatrième basilique patriarcale de la Ville Éternelle, elle fut consacrée à la Mère de Dieu au lendemain du concile d'Éphèse.

 

En Cappadoce, vers 374, sainte Nonna, qui avait converti son époux au christianisme. Saint Grégoire-le-Théologien, son fils, admirait beaucoup sa solide piété et sa dévotion au "dimanche, jour du Seigneur".

 

Au IIIe siècle, saint Memmie, premier évêque de Châlons-en-Champagne.

 

En Angleterre, en 642, saint Oswald, roi de Northumbrie. Baptisé au monastère saint Colomban, il reconquit son royaume, s'employa à le christianiser, et collabora à la fondation de l'abbaye de Lindisfarne.

 

Vers 751, saint Abel. D'origine britannique, il accompagna saint Boniface sur le continent et devint archevêque de Reims. Sa situation étant instable, il se retira au monastère de Lobbes, dans le Hainaut.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

6 août

 

Fête de la Transfiguration. Cette fête est solennellement célébrée également en ce même jour par les Orientaux byzantins, syriens et coptes, tandis que les Arméniens la reportent au dimanche suivant.

 

En Espagne, l'an 304, la passion des saints Juste et Pasteur, patrons célestes d'Alcala et de Madrid, et titulaires de la cathédrale de Narbonne. Ces deux jeunes chrétiens furent flagellés et décapités.

 

A Rome, en 523, saint Hormisdas, pape. Il eut la joie de rallier l'empereur byzantin à la doctrine orthodoxe du concile de Chalcédoine.

 

Vers 1138, dans le Luxembourg, le bienheureux Schécelin, ou Scocelin, ermite. Il vivait dans les bois de cette région, revêtu d'une sorte de pagne pour tout vêtement

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

7 août

 

En 258, saint Sixte II, pape, victime du second édit de l'empereur Valérien contre les chrétiens. Selon un témoignage contemporain, il fut arrêté pendant qu'il célébrait la liturgie avec quatre diacres, au cimetière de Callixte, à Rome.

 

A Naples, en 1547, le retour à Dieu de saint Gaëtan de Thienne, prêtre. Il fonda avec Jean-Pierre Caraffa, le futur pape Paul iv, une nouvelle Congrégation de clercs réguliers, nommés "Théatins". Il contribua ainsi à la renaissance catholique italienne du xvie siècle.

 

A Rouen, au Ve siècle, saint Victrice, ami de saint Martin. Missionnaire dans l'Artois et la Flandre, il organisa les premières paroisses rurales dans le diocèse de Rouen dont il fut évêque.

 

Au diocèse de Liège, en Belgique, l'an 1258, sainte Julienne, religieuse du monastère de Mont-Cornillon. Elle fut appelée, par révélation, à faire instaurer dans l'Église la fête du Très Saint Sacrement, ou Fête-Dieu.

 

En Sicile, l'an 1306, saint Albert de Messine, prêtre de l'Ordre des Carmes, qui, par sa parole et ses miracles, opéra de nombreuses conversions, notamment dans les milieux juifs.

 

L'an 1638, le martyre des bienheureux Agathange de Vendôme et Cassien de Nantes, capucins français, missionnaires en Syrie, puis en Égypte et enfin en Éthiopie où ils furent pendus par leurs cordes franciscaines, puis décapités.

 

A Lancaster en Angleterre, l'an 1646, les bienheureux Martin de Saint-Félix (Jean Woodcock), Édouard Bamber et Thomas Whitaker, prêtres et martyrs. Parce qu'ils étaient entrés en Angleterre alors qu'ils étaient prêtres, ils furent condamnés à la mort par pendaison sous le roi Charles Ier.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

8 août

 

Mémoire de saint Dominique, prêtre, mort à Bologne le 6 août 1221. Originaire de la province de Burgos, en Espagne, il revêtit l'habit des chanoines réguliers d'Osma. Après avoir établi des religieuses à Prouille, près de Toulouse, il fonda dans cette ville l'Ordre des Frères Prêcheurs pour répandre, par la prédication, la vérité contemplée et approfondie dans l'étude théologique.

 

En Cilicie, au début du IVe siècle, saint Marin, vieillard. Après de dures souffrances, il fut décapité et son corps abandonné aux chiens.

 

Dans l'Hellespont, saint Émilien, évêque de Cyzique, dans le sud de la Mer de Marmara. Il mourut en exil pour avoir refusé l'intervention impériale dans une affaire religieuse.

 

Au VIIe siècle, saint Liébaut, fondateur et premier abbé de Fleury-sur-Loire, ainsi que saint Mommole, son successeur qui eut l'idée d'aller chercher au Cassin les reliques de saint Benoît pour en doter son jeune monastère.

 

A Londres, en 1570, le bienheureux Jean Felton. Il fixa sur la porte de l'évêché la bulle d'excommunication d'Élisabeth Ire par le pape Pie V. Il fut arrêté et subit le supplice réservé aux traîtres.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

9 août

 

Fête de sainte Edith Stein, sœur Thérèse Bénédicte de la Croix. Juive convertie, entrée au carmel de Cologne à quarante-deux ans, elle fut une “authentique adoratrice de Dieu en esprit et en vérité”. Sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix mourut dans une chambre à gaz d'Auschwitz le 9 août 1942. Avec sainte Brigitte de Suède et sainte Catherine de Sienne, elle est co-patronne de l'Europe.

 

Vers 560, près de Sées (Cé) saint Ernier, abbé, à qui on attribue la fondation du monastère de Céaucé, près de l'actuelle paroisse de Domfront dans l'Orne.

 

L'an 1067, saint Maurille. D'abord moine à l'abbaye de Fécamp, il se retira ensuite en Italie, pour vivre en solitaire avec le moine Gerbert, futur abbé de Fontenelle. Ses mérites le firent choisir comme abbé de Sainte-Marie de Florence ; cependant il quitta bientôt les religieux indisciplinés de cette abbaye pour rentrer à Fécamp, mais fut alors élu archevêque de Rouen.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

10 août

 

Fête de saint Laurent, diacre, martyrisé à Rome en 258. Arrêté avec le pape Sixte II et les autres diacres de l'Église romaine, Laurent fut provisoirement épargné dans l'espoir de lui arracher des informations sur les biens de la communauté chrétienne. Il fut brûlé vif quand il eut déclaré qu'il n'avait d'autres richesses que les pauvres, pris en charge par l'Église.

 

A Rome au VIe siècle, saint Dieudonné, cordonnier, dont saint Grégoire rappelle qu'il distribuait le samedi ce qu'il avait gagné durant la semaine précédente.

 

Vers 1135, saint Hugues de Montaigu, moine de Cluny. Élu abbé de Saint-Germain d'Auxerre, puis évêque de cette ville, il favorisa l'Ordre cistercien naissant.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

11 août

 

Au couvent Saint Damien d’Assise, en 1253, sainte Claire : touchée par l’exemple de saint François, elle se mit sous sa conduite et fut, à 18 ans, la fondatrice des Clarisses, le second Ordre franciscain. Elle lutta énergiquement (et contre les Papes eux-mêmes !) pour garder à son Ordre le privilège de la pauvreté absolue, c’est-à-dire de n’avoir d’autre richesse que le Seigneur Jésus. “Sois béni, mon Dieu, de m’avoir créée”, telles furent ses dernières paroles.

 

Au IIIe siècle Rome, sainte Suzanne : elle était si jolie et si savante, dit la légende, que l’empereur voulut l’épouser. Elle révéla qu’elle était chrétienne, aussitôt on lui coupa la tête. Sa légende n’est pas fiable, mais au cours des âges, tant de saintes inconnues ont porté son nom !

 

Le bienheureux Maurice Tornay : il était né à Orsières en Valais, fit ses études au collège de Saint Maurice et entra chez les chanoines du Grand Saint Bernard. Missionnaire au Tibet, il y fut tué le 11 août 1949, car, lui fut-il signifié, « ici, dans la Terre des Esprits, il ne doit y avoir qu’une seule religion ».

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

12 août

 

En 304, au temps de Dioclétien, à Catane en Sicile, saint Euplus, diacre : on suspendit à son cou l’Évangile qu’il portait lors de son arrestation, et on le conduisit au supplice tandis que, devant lui, un héraut criait « Euplus chrétien, ennemi des dieux de l’Empereur ».

 

Le 12 août 1689, le bienheureux Innocent XI, pape : son pontificat fut troublé par des démêlés avec Louis XIV et par l’invasion turque déferlant sur l’Europe, mais stoppée à Vienne par Jean Sobieski.

 

A Moulins, en 1641, sainte Jeanne de Chantal ; Jeanne-Françoise Frémyot « forma avec son époux, Monsieur de Chantal, l’un des plus accomplis mariages qui aient été vus », rapporte son biographe. Après son veuvage, elle fonda à Annecy, à l’instigation de Saint François de Sales, le meilleur des amis et directeur de sa conscience, l’Ordre de la Visitation, « où rien n’est trop doux pour les forts, ni trop âpre pour les faibles ». Elle-même vécut dans les aridités presque continuelles « que l’on ne pourra jamais savoir en totalité que dans l’éternité ». Le reste de sa vie se passa le plus souvent dans les coches que dans les cloîtres, puisque son Ordre, à sa mort, comptait 86 couvents.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

13 août

 

Vers 235, saint Hippolyte, prêtre de Rome et théologien intransigeant : se voulant plus fidèle à la Tradition que le Pape lui-même, il sortit de l’Église, premier antipape de l’Histoire. L’impiété de l’empereur Maximin-le-Thrace, déchaînant la persécution, le tira de ce mauvais pas : saint Pontien et saint Hippolyte, le pape et l’antipape se retrouvèrent dans les mines de Sardaigne. La communauté de souffrance les réconcilia et tous deux moururent martyrs. Le pape saint Fabien ramena leur corps à Rome et les ensevelit ensemble le 13 août 236 et ensemble ils sont vénérés aujourd’hui. Saint Hippolyte, grâce à sa “Tradition Apostolique”, nous est davantage connu.

 

En 587, sainte Radegonde, reine des Francs puis moniale au Couvent de sainte-Croix qu’elle avait fondé à Poitiers. Elle y reçut un fragment de la vraie Croix au chant du « Vexilla Regis » composé pour la circonstance par le poète Venance Fortunat.

 

Saint Jean Berchmans : il naquit belge et pauvre. Novice jésuite à Malines, il fut envoyé au Collège Romain mais termina sa théologie au Ciel, en 1621. Sa grande pénitence, avoua-t-il, fut la vie commune.

 

Saint Bénilde, Frère des Écoles Chrétiennes. Il ne quitta pratiquement jamais son Auvergne natale. 40 ans durant, il s’y sanctifia et sanctifia ses élèves dans les fonctions d’instituteur et de directeur d’école primaire. Il mourut à Saugues (Haute-Loire) en 1862.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

14 août

 

Saint Maximilien Kolbe, prêtre franciscain polonais, fondateur d’œuvres multiples : il avait le génie de l’organisation et fut le supérieur du plus grand couvent du monde, près de Varsovie. Pendant l’occupation nazie, il abrita plus de 2000 Juifs. Il s’offrit spontanément à remplacer un père de famille condamné à mourir dans « le bunker de la faim », au camp d’Auschwitz. Il mourut en la vigile de l’Assomption 1941.

 

Quand, en 1480, la ville d’Otrante en Italie, tomba aux mains des Turcs, ceux-ci laissèrent aux habitants le choix entre la mort et l’apostasie. Saint Antonio Primaldo, un artisan âgé, soutint leur foi et mourut avec les 800 martyrs de cette ville.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

15 août

 

Solennité de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ, qui, au terme de sa vie terrestre, fut élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel. C'est la doctrine de foi, reçue de la Tradition de l'Église, que le pape Pie XII a définie solennellement en 1950. Les Églises orientales utilisent le vocable de Dormition de la Mère de Dieu.

 

Au IIIème siècle saint Tarsicius : « porteur des mystères du Christ », selon une inscription du Pape saint Damase ; “il préféra mourir plutôt que de livrer le Corps du Christ à la profanation des païens”.

 

En 1568, saint Stanislas Kostka, novice jésuite polonais ; encouragé par saint Pierre Canisius, il se rendit au noviciat de Rome où il fut accueilli par saint François de Borgia. Il eut la grâce de communions miraculeuses. Il mourut à 18 ans et il est, avec saint Jean Berchmans et saint Louis de Gonzague, le spécial protecteur des jeunes frères en formation.

 

Le bienheureux Isidore Bakanja : il était catéchumène chez les Pères trappistes, à Mbandaka, au Zaïre. Le patron dont il était le domestique n’admettait pas ses “dévotions” (tel le chapelet...) ; il le battit à mort. Il mourut, après avoir pardonné à ses assassins, assisté par les “missionnaires trappistes”. C’était le 12 août 1909, il avait 29 ans. Jean-Paul II l’a béatifié lors du synode africain en 1994.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

16 août

 

En 1038, saint Étienne, patron de la Hongrie, fondateur d’un royaume chrétien qui dura 9 siècles. Il transforma en nation un ensemble de tribus semi-nomades et les christianisa, faisant appel pour cela aux Bénédictins. Il consacra son royaume à Marie qu’il appelait “la Grande Dame des Hongrois”. Il avait été baptisé par le Bénédictin saint Adalbert, marié à sainte Gisèle, sœur de l’empereur saint Henri. Couronné “roi apostolique” en l’an 1000, il reçut du pape Sylvestre II la couronne qui est encore le symbole national des Magyars. Il fut canonisé le même jour que son fils Émeric.

 

Saint Théodule (ou Théodore), évêque du Valais, jadis très vénéré en Suisse comme en Savoie. Il est à l’origine du culte des Martyrs de la Légion Thébaine, vénérés à Saint-Maurice.

 

Saint Armel, au VIème siècle, populaire en pays breton.

 

Au XIIIe siècle, saint Roch, né et mort à Montpellier ; il se dévoua au service des pestiférés, et contracta leur mal. Il fut alors assisté “par un chien, son roquet”, dont son iconographie ne le sépare jamais.

 

Sainte Béatrice de Silva : sa beauté lui rendant intenable sa vie à la cour du roi d’Espagne, elle se réfugia chez les Cisterciennes de Tolède. En 1484, elle fonde, avec 12 compagnes, l’Ordre des Conceptionnistes, en l’honneur de Marie, en s’inspirant des usages de Cîteaux. Le Pape Paul VI l’a canonisée en 1976.

 

Au diocèse de Laval, mémoire des saints Fraimbault, Constantien et Céneré. Saint Fraimbault († 16 août 550) fit connaître l'Évangile dans le Passais. L'actuelle région de Lassay s'honore d'avoir un tel père dans la foi. Saint Constantien († 1er décembre vers 570) s'engagea dans la vie monastique, puis à l'appel de l'évêque du Mans, saint Innocent, il vint dans le Maine. Il évangélisa la région de Javron. Saint Céneré († 24 juillet 680) appartenait, avec son frère, à la communauté monastique de la Basilique vaticane. Tous deux furent ordonnés diacres. Leur appel à la solitude les conduisit jusqu'aux tombeaux de saint Martin et de saint Julien et, finalement, dans la forêt de Charnie, près de Saulges. Céneric, son frère, s'en alla à Exmes, au diocèse de Séez. Céneré resta en Charnie, entouré bientôt de pauvres et d'affligés. Un oratoire est édifié sur le lieu de son ermitage et l'ancienne église mérovingienne de Saulges, l'église Saint-Pierre, pourrait avoir été bâtie par le saint ermite.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

17 août

 

A Césarée en Turquie, saint Mammès, berger, martyrisé en 273 ; ses reliques sont vénérées à Langres.

 

En 755, le bienheureux Carloman, fils de Charles Martel, maire du Palais, puis moine bénédictin. Ses frères du Mont-Cassin tentèrent, par son intermédiaire, de recouvrer les reliques de saint Benoît emportées par les moines de Fleury.

 

A Montefalco en Ombrie, l'an 1308, sainte Claire de la Croix, vierge, moniale de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin, qui fut abbesse du monastère de la Sainte-Croix, brûlant d'amour pour la passion du Christ.

 

A Nagasaki au Japon, en 1633, les saints martyrs Jacques Kyuhei Gorobioye Tomonaga, prêtre de l'Ordre des Prêcheurs, et Michel Kurobioye, condamnés à mort sous le chef suprême Tokugawa Yemitsu et décapités. (cf. 28 septembre)

 

En 1736, sainte Jeanne Delanoue, fondatrice de “la Providence de Saumur” : elle ne songeait qu’à s’enrichir en vendant le plus cher possible des objets de piété aux pèlerins de Notre-Dame des Ardiliers, en n’achetant son pain qu’à l’heure du repas, pour n’avoir pas à le partager avec les pauvres... puis elle se convertit, adoptant 6 pauvres, puis 12, puis 100 et 300...

 

En Épire (Grèce), en 1808, le martyr de saint Dimitrios le Jeune. Originaire de Samarine en Epire, il parcourait la région en soutenant les populations après l'insurrection manquée contre les Turcs et en prêchant l'Évangile, jusqu'au jour où il fut arrêté. Il connut la torture des roseaux enfilés sous les ongles, puis il fut pendu par les pieds au-dessus d'un brasier où brûlaient des bois résineux et enfin, il fut emmuré en laissant seulement la tête sortir à l'air libre, sans boire ni manger, ni pouvoir faire un mouvement. Il mourut après dix jours de cet horrible supplice.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

18 août

 

A Palestrina, près de Rome, saint Agapit, martyr.

 

A Rome, vers 329, sainte Hélène, mère du premier empereur chrétien, Constantin ; on a gardé le souvenir de ses aumônes et des églises qu’elle fit construire (Saint-Pierre de Rome, et plusieurs autres en Terre Sainte). C’est à elle que, d’après saint Ambroise, on doit la découverte de la Vraie Croix.

 

À Caleruega en Vieille Castille, commémoraison du bienheureux Mannes de Guzman, prêtre, vers 1225. Frère de saint Dominique, il l'aida à répandre l'Ordre des Prêcheurs et le conseilla avec prudence pour les moniales de l'Ordre.

 

Près de Laon, à l’orée du Chemin-des-Dames, route des grandes invasions : Notre-Dame de Liesse. Elle patronne toute personne prénommée Laetitia.

 

Au diocèse de Laval, mémoire du bienheureux Charles Collas du Bignon, prêtre et martyr. À la suite des mesures antireligieuses décidées par la Convention nationale, 829 prêtres et religieux, originaires de divers diocèses de France, sont conduits, au printemps 1794, vers le port de Rochefort, afin d'être déportés en Guyane. Enfermés sur deux navires négriers qui resteront finalement ancrés à l'embouchure de la Charente, 547 mourront victimes d'épidémies et des brimades de leurs gardiens. À partir du 18 août, les prêtres les plus malades furent débarqués sur l'île Madame. 254 y sont inhumés. Parmi eux, Jean-Baptiste Souzy (1735-1794), prêtre du diocèse de La Rochelle, à qui l'évêque avait donné les pouvoirs de vicaire général pour la déportation, mort le 27 août, et 63 de ses compagnons ont laissé un témoignage émouvant de fidélité au Christ et au Siège apostolique, et de pardon à leurs gardiens pour la paix de l'Église et de la société. Sur les pontons de Rochefort, Charles Collas du Bignon, né et baptisé à Saint Martin de Mayenne, laissera ces mots à ses frères prêtres : "Nous sommes les plus malheureux des hommes, mais aussi les plus heureux des chrétiens."

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

19 août

 

L’an 1157, le bienheureux Guerric, chanoine de Tournai : saint Bernard qu’il avait suivi à Clairvaux, l’envoya comme abbé à Igny. Sa santé ne supportant pas les gros travaux, il suppléait par la parole et par la plume : sa pensée la plus souvent exprimée, sinon la plus originale, est que la vie du Chrétien, du moine, est attente de Dieu. Sur son lit de mort, il exigea qu’on brûlât son œuvre écrite ; heureusement, on en avait déjà transcrit des copies !

 

Saint Louis d’Anjou, petit-neveu de saint Louis : son origine princière lui valut plus d’épreuves que d’avantages : il fut 10 ans otage de guerre en Catalogne, et vit plus tard sa vocation franciscaine contrariée, puisqu’il dut accepter l’évêché de Toulouse. Il mourut miné par la tuberculose, à l’âge de 23 ans.

 

En 1680, saint Jean Eudes, apôtre de la Normandie, sa patrie. Il fonda les Eudistes pour la formation des prêtres, et la congrégation de Notre-Dame de Charité (ou du Refuge) - le futur Bon Pasteur - pour “les filles repenties”. Prophète du Sacré-Coeur, il considérait surtout l’amour de Jésus pour son Père (alors qu’à la même époque “l’école de Paray” était plus attentive à l’amour de Jésus pour les Hommes). “Il faudrait aux prêtres 3 éternités pour dire une messe, disait-il : la première pour s’y préparer, la seconde pour la célébrer, la troisième pour remercier”.

 

En 1936 en Espagne, à Losa de Ranes (région de Valence), 11 martyrs de la guerre civile espagnol : deux prêtres (dont un Jésuite) et neuf Carmélites de la Charité.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

20 août

 

En 1153, saint Bernard, abbé et docteur de l’Église. Il eut, tout enfant, “sa grâce de Noël” : il en garda un grand amour pour le Christ, auquel il en joignit un autre pour Notre-Dame. En 1112, âgé de 22 ans, il entre à Cîteaux : trois ans après, saint Étienne Harding l’envoie fonder Clairvaux. “Bernard, pourquoi es-tu venu ici ?” se répétait-il souvent. Abbé de 600 moines, créateur de 68 monastères, auteur d’une œuvre spirituelle à laquelle on pourrait donner le titre d’Histoire du Verbe, il dut encore travailler à la paix de l’Église, lutter contre l’hérésie, prêcher la seconde Croisade... Trop souvent dans le monde, à son gré, il fut un actif et un contemplatif, “tout à tous, parce que tout à soi, parce que tout à Dieu”. On relève dans son œuvre écrite des pensées comme celle-ci : “La volonté de Dieu est que nous ayons tout par Marie” et cette autre : “Lorsque Dieu aime, il ne veut qu’une chose : être aimé, sachant que l’amour rendra bienheureux tous ceux qui L’aimeront”.

 

Commémoraison de saint Samuel, prophète, vers 1030 avant le Christ. Tout jeune enfant, il fut appelé par Dieu, puis exerça les fonctions de juge en Israël ; sur l'ordre de Dieu, il donna l'onction à Saül comme roi sur le peuple, mais par la suite, quand Dieu eut rejeté Saül en raison de son infidélité, il donna l'onction royale à David, qui fut l'ancêtre du Christ.

 

Au VIIème siècle, saint Philibert, fils de l’évêque d’Aire en Gascogne, et abbé. Comme souvent ceux qui ont du caractère, il l’avait mauvais ; cela lui ayant attiré l’inimitié de ses moines, il décida d’aller étudier la vie monastique à travers les monastères de France et d’Italie. Il est le fondateur des monastères normand de Jumièges et vendéen de Noirmoutier. Ses reliques sont vénérées à Tournus.

 

En 1263, le bienheureux Gobert d’Aspremont, moine cistercien de Villers : quand le sommeil le tourmentait pendant les Vigiles, il se frottait langue et lèvres avec du poivre et il se trouvait aussitôt parfaitement éveillé.

 

En 1348, à Sienne, saint Bernard Tolomei, fondateur de la Congrégation bénédictine du Mont-Olivet.

 

Au Moyen-Âge, saint Amadour, ermite à qui on attribue l’origine du pèlerinage de Notre-Dame de Rocamadour.

 

En 1794, parmi les prêtres déportés sur les pontons de Rochefort pour avoir refusé “le serment Liberté-Égalité”, jugé schismatique, 3 moines : les bienheureux Gervais Brunel, prieur de la Trappe, et bienheureux Paul Charles, prieur de Sept-Fons : déclarés “sans infirmités et bons pour la déportation”, ils rejoignirent, là-bas, Elie Desgardin, autre moine de Sept-Fons et infirmier de sa Communauté, qui se dévoua au service des autres déportés : « Je sais que ma santé ne résistera pas... mais je sacrifie volontiers mes jours pour sauver ceux de mes frères ».

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

21 août

 

Saint Pie X : Joseph Sarto, né en Vénétie, fut élu pape en 1903. Il accueillit cette charge “comme la Croix”. Il se montra plein de sollicitude pour l’Église de France. Voulant que le peuple “prie sur de la beauté”, il se préoccupa de liturgie “source première et indispensable du véritable esprit chrétien” : musique sacrée, réforme du bréviaire... il créa l’Institut Biblique, prépara la réforme du Droit Canon... Il fut, face au Modernisme, le défenseur de la Foi. Il est surtout le Pape de la communion fréquente et précoce. Il mourut dans la douleur le 20 août 1914, en voyant s’allumer la première Guerre mondiale. “Tout récapituler dans le Christ” avait été la devise de son pontificat.

 

Saint Sidoine Apollinaire, né lyonnais, grand écrivain et gendre de l’empereur. Évêque et gouverneur de Clermont, il défendit la cité contre les Wisigoths, et sa foi contre l’hérésie importée par l’envahisseur arien. Aux pauvres il donnait ses meubles et sa vaisselle (et comme sa femme allait les racheter, il pouvait ainsi les donner deux fois). Il mourut en 480.

 

Saint Bernard d’Alzire et ses deux sœurs Marie et Grâce : saint Bernard était sous le nom d’Ahmed un prince musulman d’Espagne ; passant par le monastère cistercien de Poblet, en Catalogne, il se convertit, s’y fit moine et en devint cellérier. Il gagna à la vraie foi ses deux sœurs, qui elles aussi, rejoignirent l’Ordre de Cîteaux. Tous trois furent mis à mort par leur propre frère l’émir de Valence, en 1180.

 

A Madagascar, en 1894, la bienheureuse Victoire Rasoamanarivo. Toute sa vie, elle resta fidèle à son mari malgré les humiliations dues à son inconduite et pria beaucoup pour son peuple malgache.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

22 août

 

Mémoire de la Vierge Marie Reine, qui mit au monde le Fils de Dieu, prince de la paix, dont le règne n'aura pas de fin. Le peuple chrétien, aime la saluer Reine du ciel et Mère de miséricorde.

 

Saint Fabrice (ou Fabricien) : un martyr espagnol, dont on ne sait que le nom.

 

A Autun, vers 200, Saint Symphorien : la préface des défunts a repris ces mots adressés au jeune martyr par sa mère, en langue gauloise : “la vie n’est pas détruite, elle est transformée”. Considéré comme un saint national à l’époque mérovingienne. Il fut populaire dans toute la France, où de nombreuses bourgades portent son nom.

 

A Rome, sur la voie d'Ostie, au cimetière qui porte son nom, en 303 ou 306, saint Timothée, martyr de la persécution de Dioclétien.

 

Saint Siegfried, abbé coadjuteur de Saint-Pierre de Weatmouth, fondé par saint Benoît Biscop ; en 690, Siegfried est mourant et Benoît également, on les transporte l’un après l’autre et on les aide à se donner un dernier baiser de paix.

 

Le bienheureux Lambert, frère aîné de saint Pierre de Tarentaise, saint Lambert fut choisi premier abbé de Chèsery, monastère fondé par Fontenay, en 1140. Une charte mentionnera encore saint Lambert en 1157, date probable de sa mort.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

23 août

 

En 303, à Égée, sur le golfe d’Alexandrette, trois jeunes frères, saint Claude, saint Astère et saint Néron, crucifiés parce que chrétiens : ils avaient été arrêtés avec deux femmes âgées, Domnina et Théonilla, qui expirèrent sous les supplices.

 

Vers l’an 300, saint Théonas, évêque : il consacra à la Mère de Dieu la Sainte Église d’Alexandrie, où jusqu’alors les saints mystères se célébraient en cachette ; il réfuta l’erreur de Sabellius, qui niait la Trinité.

 

En 1285, saint Philippe Benizi : il était médecin quand une intervention miraculeuse de la Sainte Vierge le décida à entrer dans l’Ordre des Servites dont il sera l’un des plus actifs propagateurs. D’un jeune voyou qui l’insultait, il fit un religieux qui devint saint Pérégrin ; de deux prostituées, Hélène et Flore, qui le sollicitaient, il fit les deux premières recrues de la branche féminine des Servites. Sur son lit de mort, il réclama “son livre”, c’est-à-dire son crucifix : “Il m’a tout appris”, affirma-t-il.

 

En Champagne, au XIIème siècle, sainte Asceline, moniale cistercienne de Boulancourt.

 

Au Pérou, en 1617, sainte Rose de Lima, première sainte (canonisée) du Nouveau-Monde, dont elle est patronne ; elle consacra à Dieu sa très grande beauté en recevant l’habit de tertiaire dominicaine.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

24 août

 

Saint Barthélemy des Évangiles synoptiques qui est le Nathanaël de saint Jean, l’apôtre que Jésus avait "vu sous le figuier" : il était de Cana et fut amené à Jésus par Philippe son ami ; et Jésus promit à ce fils de Jacob de voir de ses yeux ce dont l’autre n’avait fait que rêver... Son nom signifierait « Dieu-donné ».

 

En Tunisie, entre 253 et 260, les 300 martyrs de « Massa Candida », (nom provenant de la chaux blanche que recouvrait leur charnier) : ils avaient préféré être brûlés eux-mêmes, plutôt que de brûler de l’encens aux idoles.

 

Saint Ouen, officier de Dagobert, appelé à l’épiscopat en 640, en même temps que saint Éloi. Il mourut évêque de Rouen.

 

Sainte Jeanne-Antide Thouret : elle entra chez les Filles de Saint Vincent ; sa Congrégation étant dispersée par la Révolution, elle revint à son village natal de Sancey-le-Long en Franche-Comté, où elle exerça son zèle souvent au péril de sa vie. En 1800, elle fonda, à Besançon, l’Institut des Sœurs de la Charité et obtint de Pie VII l’approbation de sa Règle, mais l’archevêque de Besançon interdit à la fondatrice l’entrée de la maison qu’elle avait fondée ; sur la porte fermée devant elle, dans un geste de charité et de chagrin, elle déposa un long baiser. Elle mourut en 1826 à Naples, où l’avait appelé le roi Murat et où elle fonda une Congrégation semblable.

 

A Marseille, en 1856, sainte Émilie de Vialar, religieuse, fondatrice des Sœurs de l’Apparition, appelées ainsi parce qu’elles veulent honorer et révéler par leur apostolat le mystère de l’Incarnation révélé par l’Ange à saint Joseph. Cette Congrégation, vouée aux œuvres d’assistance et d’enseignement, se répandit très vite tout autour du bassin méditerranéen.

 

En Espagne, en 1865, sainte Marie-Michelle du Saint-Sacrement, plus connue dans sa patrie sous le nom de « Madre Sacramento ». Elle vécut à Paris et à Bruxelles, où son frère était ambassadeur, puis elle ouvrit à Madrid un refuge pour les prostituées. Pour perpétuer son œuvre, elle fonda « les Servantes du Saint Sacrement et de la Charité ».

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

25 août

 

Saint Louis, roi de France, couronné à 11 ans, marié à 15, saint non pas malgré sa haute fonction, mais par elle, sa spiritualité fut celle du devoir d’état : il s’acquitta parfaitement de son métier de roi, rendant la justice sous le chêne de Vincennes, restituant au roi d’Angleterre des provinces qu’il estimait devoir lui revenir « pour mettre amour entre ses enfants et les miens », dit-il. « Il enlumina son royaume, dit Joinville, de quantité de maisons-Dieu », aussi diverses que Royaumont ou les Quinze-Vingt. Il dirigea les deux dernières Croisades: la septième qui échoua après le désastre de Mansourah en Égypte, et la huitième qui le vit mourir devant Tunis en 1270. « Nous irons en Jérusalem », disait-il dans son agonie.

 

En 1471, le bienheureux Thomas a Kempis, dans les Pays-Bas : l'un des auteurs présumés de l’« Imitation de Jésus Christ ».

 

En 1648, saint Joseph Calasanz, un Espagnol qui fonda à Rome, peu avant saint Jean Baptiste de la Salle, les premières écoles populaires gratuites, les « scholae piae », d’où le nom de « scolopes » infligé aux clercs destinés à les diriger. Chassé de sa congrégation à 86 ans et suspecté, il gagna par sa résignation, la sainteté.

 

Saint Genès d’Arles : greffier au tribunal, il refusa d’enregistrer un décret persécuteur et fut décapité. A la même époque, pense-t-on, son homonyme saint Genès de Rome était comédien : il fut soudain converti par le personnage qu’il parodiait.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

26 août

 

En 543, saint Césaire, moine de Lérins, puis évêque d’Arles : il présida plusieurs conciles, celui d’Orange en particulier, où fut précisée la doctrine sur la grâce. “Vrai précepteur de la Gaule franque”, il tint à former un clergé digne de sa mission (il fallait, avant d’être ordonné, avoir lu 4 fois la Bible). Il rédigea deux Règles : l’une pour les moines, l’autre pour les moniales du monastère des Aliscamps que gouvernait sa sœur Césarie : il y insiste sur le vœu de stabilité. Il se guidait lui-même, a-t-il dit, “d’après la raison, la possibilité, la sainteté” et les autres par ses sermons, il en prononça 10.000 en 40 ans.

 

En Normandie, en 1078, le bienheureux Herluin, abbé, fondateur du monastère du Bec, où il reçut le bienheureux Lanfranc, originaire de Lombardie, et saint Anselme, du Val d’Aoste.

 

En 1339, le bienheureux Jean de Caramola : sans doute originaire de Toulouse, il se fit ermite dans l’Italie du Sud ; son mauvais état de santé, consécutif à une vie très pénitente, l’amena à profiter de l’infirmerie du monastère de Sagittario et de l’idéal cistercien qui y était vécu.

 

Dans le Poitou, en 1838, sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages, fondatrice, avec saint André Hubert Fournet, des Filles de la Croix. “Mon premier pauvre, c’est Jésus Christ”, disait-elle.

 

A Liria en Espagne, en 1897, sainte Thérèse de Jésus Jornet Ibars : elle fonda l’Institut des Petites Sœurs des vieillards abandonnés. Le Pape Paul VI l’a canonisée en 1974.

 

En 1878, la bienheureuse Marie de Jésus Crucifié (Marie Baouardy), dite aussi « Mariam de Bethléem ». Elle naquit près de Nazareth et mourut à Bethléem dont elle fonda le Carmel après s’être initiée elle-même au Carmel de Pau. Guérie par Notre-Dame, elle vécut une vie prodigieuse.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

27 août

 

En 387, à Ostie, sainte Monique : chaque jour elle se rendait à l’église « pour entendre la parole de Dieu et Lui faire entendre la sienne ». Sa charité rapprocha du Christ une belle-mère jalouse, Patrice son époux irascible, enfin et surtout son fils Augustin, sensuel et hérétique, ramené à Dieu par ses prières : « Le fils de tant de larmes ne saurait périr », lui avait-il été prédit. Dans ses "Confessions" saint Augustin a cette prière : “Mon Dieu, inspire à tes serviteurs de se souvenir de Monique ta servante”. C’est ce que fait l’Église chaque année en ce jour.

 

Dans le désert de Scété, au sud d’Alexandrie, vers 450, saint Pimen ou Poemen, moine : on lui attribue 187 apophtegmes d’une simple et savoureuse psychologie, tel celui-ci : « Ne te mesure pas toi-même ! ».

 

En 1150, saint Guérin : né à Pont-à-Mousson en Lorraine, il fut moine de Molesme et abbé d’Aulps, qu’il agrégea à l’Ordre de Cîteaux. Saint Bernard, qui devenait son "Père Immédiat", l’en félicitait : « C’est être parfait que d’aspirer sans cesse à le devenir ». En 1138, saint Guérin fut sacré évêque de Sion par l’archevêque de Tarentaise, le Bienheureux Pierre 1er.

 

En 1532, le bienheureux Gabriel-Maria, Franciscain chargé de notifier à sainte Jeanne de France la nullité de son mariage avec Louis XII : il devint ensuite son confesseur et son collaborateur dans la fondation, en 1501, de l’Ordre des Annonciades.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

28 août

 

En 430, à Hippone, saint Augustin, évêque : converti à 33 ans grâce aux prières de sa mère sainte Monique, et baptisé par saint Ambroise à Milan. Il défendit la Foi, menacée par l’hérésie de Pélage, et l’unité minée par le schisme de Donat. Il est, par sa « Lettre 211 » (qui devint la Règle de nombreuses communautés), l’un des fondateurs de la vie religieuse en Occident. Il est le Docteur de la charité : « Aime et fais ce que tu veux ! ». Son œuvre écrite est telle que Possidius, son biographe, se demandait s’il serait jamais possible de la lire tout entière ! On ne saurait contempler le mystère de la Sainte Trinité, ou sa vie en nous par la grâce, méditer les écrits de saint Jean ou s’essayer à la philosophie de l’Histoire, sans rencontrer saint Augustin ! Explorateur de Dieu, il a creusé vers Lui les voies d’approche pour nous, et nous a résumé en ces quelques mots tout notre destin : « Tu nous as faits pour Toi, Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi ! »

 

Vers l’an 116, saint Hermès, l’un des plus anciens martyrs vénérés à Rome : la grandeur de sa basilique témoigne des foules qui s’y rassemblaient et donc de la vénération dont il jouissait.

 

Peut-être aux temps de Julien l’Apostat, au IVème siècle, saint Julien, soldat en garnison à Vienne. Il gagna Brioude pour échapper à la persécution et y trouva le martyre. Il est très populaire dans la France du Centre, où 300 églises lui sont consacrées.

 

Au désert de Scété, à la fin du IVème siècle, saint Moïse. Il était Éthiopien, ancien brigand, et très fort. Tenté par la luxure il allait tout abandonner. Son abbé lui montra l’Occident : il y vit une multitude de démons furieux ; il lui montra à l’Orient une armée bien plus nombreuse d’anges : « ceux qui sont avec nous sont bien plus forts que ceux qui sont contre nous ».

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

29 août

 

En l’an 29, aux environs de la Pâque, décapitation de saint Jean-Baptiste : sa vie publique de quelques mois fut encadrée par une longue retraite au désert et une autre, plus courte dans les cachots de Machéronte : il y souffrit dans la nuit de la Foi, se demandant si Jésus était vraiment le Messie, puisqu’il Lui envoya deux disciples Lui demander : « Es-Tu Celui qui doit venir ? » Dieu accorda cette ultime purification à celui-là même qui désigna aux autres le Messie et qui est, aujourd’hui encore, le garant de notre Foi.

 

Au IIème siècle, sainte Sabine : sans doute fut-elle, comme d’autres saintes femmes (Praxède, Anastasie), une bienfaitrice de l’Église de Rome.

 

Vers 700, saint Merry : il vécut en moine à Autun d’abord, à Paris ensuite.

 

En 1628, en Angleterre, saint Richard Herst, cultivateur, père de famille nombreuse et martyr : au pied du gibet il aida le bourreau à ajuster la corde.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

30 août

 

Au diocèse de Meaux, au VIIème siècle, saint Fiacre, ermite, mais tant de pèlerins venaient le visiter que, préoccupé, il planta des légumes pour eux, devenant ainsi le patron des jardiniers. Au XVIIème siècle, l’hôtel parisien qui portait son enseigne servait de gare routière aux carrosses publics, qui prirent son nom.

 

Le bienheureux Ildefonse Schuster, (1880-1954) Petit oblat chez les Bénédictins de Saint-Paul Hors-les-Murs, il y fit profession et en fut l’Abbé. Directement il fut ensuite nommé cardinal-archevêque de Milan, le plus grand diocèse du monde, à l’époque difficile du Fascisme. Il eut encore le temps d’écrire, outre une vie de saint Benoît, les sept volumes du « Liber Sacramentorum » et « Le livre de la prière antique ». Il trouva enfin le temps de prier !

 

En 1879, sainte Jeanne Jugan, née à Cancale, fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres : elle agit plus qu’elle ne parla, mais « c’est si beau d’être pauvre, de ne rien avoir, de tout attendre du Bon Dieu ». Elle se laissa dépouiller de son titre de Supérieure et de Fondatrice, pour vivre dans une retraite qui dura 27 ans.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.

 

 

31 août

 

Au IIème siècle, saint Aristide, philosophe d’Athènes, converti au christianisme : il en présenta l’apologie à l’Empereur Hadrien ; la persécution s’apaisa, mais lui-même mourut martyr.

 

En 538, saint Paulin de Trèves, évêque de Trèves, compagnon de lutte des saints Athanase et Hilaire, et, comme eux, exilé en Asie Mineure.

 

En 651, saint Aidan, moine d’Iona en Ecosse, puis évêque de Lindisfarne, petite île de la Mer du Nord. Il est l’un des plus grands apôtres de l’Angleterre. Il eut la bonne fortune d’avoir saint Bède pour biographe.

 

Saint Raymond Nonnat. Il fut, après saint Pierre Nolasque, le second maître général des Mercédaires. L’Ordre de la Merci avait été fondé en Espagne pour le rachat des Chrétiens prisonniers des Maures. Lui-même se donna en otage pour eux jusqu’à ce que son Ordre parvînt à le racheter à son tour. Il mourut en 1240.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d'autres saints et bienheureux.