Saints et Saintes du mois de Décembre

1er décembre

 

Au IVe siècle, sainte Florence, qui consacra sa virginité au Seigneur, sous l’autorité et la direction de saint Hilaire de Poitiers.

 

A Rouen, la mémoire de saint Candres, évêque régionnaire de Maastricht, mort au Ve siècle, et honoré à Rouen depuis le Moyen-Âge.

 

A Verdun, en 591, saint Airy ou Agéric. Appartenant à une élite dont l’influence considérable fut excellente, il se posa en défenseur du droit d’asile, face à la barbarie des rois.

 

L’an 660, saint Éloi. D’abord orfèvre, puis conseiller des rois mérovingiens, il fut nommé évêque de Noyon et de pratiquement toute la Flandre. Il fit construire de nombreuses églises et monastères.

 

Au diocèse de Laval, mémoire de saint Tugdual († 558), évêque de Tréguier, patron de la ville de Laval (solennité à Laval). Les habitants de l'enceinte de Laval, fondée au début du XIe siècle, devaient célébrer leur culte à l'église de Pritz. Pour répondre à un besoin pastoral, les Bénédictins de la Couture, au Mans, édifièrent l'église de la Trinité. Au XIIe siècle fut constituée une Collégiale, dans la chapelle de Bourgchevrel. Les chanoines régissaient les premières écoles, en vertu d'une Bulle du Pape Lucius III, datée du 25 mars 1183. Alternativement, ils assuraient la charge curiale, en partage avec le curé de la Trinité. D'où le nom de la "rue des curés". Dès 1383 au moins, le Chapitre prit comme patron saint Tugdual (que les Lavallois appellent aussi Tugal), évêque de Tréguier, alors qu'il avait reçu les Reliques du saint évêque, à une date et dans des circonstances que l'histoire ne précise pas. Depuis ce temps, dans la fidélité à l'histoire, saint Tugdual demeure le protecteur de la cité de Laval. Le corps du saint évêque repose à Tréguier, mais une importante relique est toujours déposée en la Cathédrale.

 

La mémoire du bienheureux Jean Beche (bitch), abbé de Colchester, en Angleterre. Ayant protesté contre l’exécution de Thomas More et de John Fisher, il fut à son tour arrêté, emprisonné à la Tour de Londres, puis exécuté le 1er décembre 1539.

 

A Tyburn (Taïbeurn), près de Londres, le martyre de saint Edmond Campion. Étudiant à Oxford et converti au catholicisme, il entra chez les Jésuites, à Rome. Revenu en Angleterre, il fut sans cesse pourchassé pour son apostolat. Trahi par un apostat, il subit plusieurs supplices avant d’être pendu le 1er décembre 1581.

 

Le 1er décembre 1916, à Tamanrasset, en Algérie, l’assassinat de saint Charles de Foucauld. Menant une vie simple, en reconnaissant en tout homme un frère aimé, le frère Charles apportait l’Évangile par sa seule présence, et pouvait aussi résumer sa foi chrétienne par les mots de “Jesus-Caritas” dont il avait fait sa devise.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

2 décembre

 

Commémoraison de saint Habacuc, prophète, qui vers 600 avant le Christ, devant les injustices et la violence des hommes, annonça le jugement de Dieu, mais aussi sa miséricorde en disant : Le juste vivra par sa fidélité (Ha 2,4).

 

A Rome, au IVe siècle, le martyre de sainte Bibiane. Une tradition rapporte que six mois en compagnie d’une femme impie ne réussirent pas à corrompre sa foi ni sa vertu.

 

Au IVe siècle, saint Avit, évêque de Rouen. Son corps reposa autrefois sous l’actuelle église Saint-Gervais.

 

En Vénitie, l’an 407, saint Chromace, évêque d’Aquilée. Il développa autour de lui une vie cléricale à régime communautaire. Saint Jérôme l’appelle "le plus saint et le plus docte des évêques".

 

Près de Bruxelles, en 1381, le retour à Dieu du bienheureux Jan Van Ruysbroeck, mystique flamand qui tenta de décrire l’union du chrétien à la Sainte Trinité, réalisée par la contemplation.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

3 décembre

 

Commémoraison de saint Sophonie (ou Sophrone), prophète, qui, vers 630 avant le Christ, aux jours de Josias, roi de Juda, annonça la ruine des impies au jour de la colère du Seigneur et réconforta les pauvres dans l'espérance du salut.

 

Mémoire de saint François Xavier, prêtre de la Compagnie de Jésus. Originaire de Navarre, il fit partie du groupe des premiers compagnons de saint Ignace, à Paris. Missionnaire aux Indes pendant une dizaine d’années, il baptisa plusieurs milliers de païens. Il gagna ensuite Ceylan et le Japon, mais mourut en 1552, au moment d’aborder en Chine.

 

Au IIIe siècle, saint Cassien. Greffier du tribunal, il fut indigné par la condamnation injuste des chrétiens. Il démissionna de sa fonction et fut lui-même martyrisé à Tanger.

 

L’an 649, saint Birin, missionnaire envoyé en Angleterre par le pape Honorius Ier. Il y baptisa le roi de Wessex, évangélisa ses sujets saxons et créa le siège épiscopal de Dorchester.

 

Près de Sienne, en Toscane, l’an 1181, le retour à Dieu de saint Galgano. Après une jeunesse désordonnée, il se convertit, et se retira dans un ermitage où il finit ses jours dans une pénitence rigoureuse.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

4 décembre

 

Commémoraison de sainte Barbe, vierge et martyre en 235 à Nicomédie.

 

A Alexandrie, en 247 ou 248, saint Héraclas, évêque. Disciple d'Origène, son associé, puis son successeur à l'école théologique de la ville, il acquit une grande célébrité et fut appelé à gouverner cette Église.

 

En 749, la naissance au ciel de saint Jean Damascène, prêtre et docteur de l’Église. Pour avoir défendu la doctrine des saintes images, il dut quitter la Cour du Calife arabe de Damas. Il se retira alors au monastère de Saint-Sabas, près de Jérusalem. Il apparaît comme l’un des principaux témoins de la tradition mariale de l’Église.

 

Dans le Pont, au IVe siècle, saint Mélèce, évêque. Homme de grande expérience et de savoir étendu, il fut surnommé par ses compagnons de jeunesse "le miel de l’Attique".

 

En Mésopotamie, un peu après l’an 400, saint Maruthas, évêque. Envoyé comme ambassadeur par l’empereur de Rome auprès de la Cour de Perse, il en profita pour réorganiser l’Église de ce pays.

 

En 1075, la naissance au ciel de saint Annon, archevêque de Cologne, à la fois homme d’état et homme d’Église. Il fonda cinq monastères, en particulier celui de Siegburg où il se retira et mourut.

 

En 1099, saint Osmond. Illustre normand de la Cour de Guillaume le Conquérant, et évêque de Salisbury (Sôlzbeuré), ses qualités administratives lui permirent d’aider efficacement le roi dans l’organisation du royaume.

 

L’an 1133, saint Bernard Umberti, moine, puis abbé général de Vallombreuse. Nommé évêque de Parme, il fit preuve des plus grandes qualités de gouvernement, sans jamais perdre ses habitudes de simplicité monastique.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

5 décembre

 

Près de Jérusalem, en 532, la naissance au ciel de saint Sabas, surnommé "la perle de l’Orient". Fondateur et higoumène du monastère qui prit plus tard son nom, il fut l’un des principaux organisateurs du monachisme palestinien.

 

En Numidie l’an 304, le martyre de sainte Crispine de Thagare. Elle subit plusieurs supplices et humiliations avant d’avoir la tête tranchée.

 

En 1109, la naissance au ciel de saint Gérald, né dans le département actuel du Lot et moine de Moissac. Élu évêque de Braga au Portugal, il remit de la ferveur dans ce diocèse que les Maures avaient fortement déchristianisé.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

6 décembre

 

Au IVe siècle, saint Nicolas, évêque de Myre, en Asie Mineure. Son culte, célébré ce même jour par les Orientaux, se répandit en Occident au XIe siècle, après la translation de ses reliques à Bari, en Italie méridionale.

 

A Rome, vers 410, sainte Asella, disciple de saint Jérôme. Au milieu d’une ville pleine d’agitation, elle menait une vie de retraite et de prière.

 

En Afrique, l’an 484, le martyre de sainte Denise et de ses compagnons. Par ses paroles d’encouragement, elle soutenait son fils, saint Majoric, cruellement flagellé.

 

A Hamage, près de Marchiennes, dans le diocèse actuel de Cambrai, vers 655, sainte Gertrude, abbesse de ce lieu.

 

En Andalousie, en 1300, la passion du bienheureux Pierre Pascal. Abbé d’un monastère près de Braga au Portugal, puis évêque de Grenade, il tomba aux mains des Sarrasins, alors qu’il visitait son diocèse et réconfortait ses fidèles.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

7 décembre

 

Mémoire de saint Ambroise, docteur de l’Église. Il était haut fonctionnaire romain à Milan et encore catéchumène, quand il fut élu évêque par acclamation du peuple, le 7 décembre 374. Il mit ses talents oratoires au service de l’Évangile avec le souci de promouvoir la liturgie, et de défendre la justice sociale et la liberté de l’Église face au pouvoir impérial.

 

Le même jour, en Afrique, saint Servus. Durant la persécution des Vandales au Ve siècle, il fut notamment précipité de tout son poids sur des silex très aigus. Blessé à mort, il conquit ainsi la palme du martyre.

 

En Irlande, au VIIe siècle, saint Buite, abbé. Le plus important des monastères qu’il gouverna, et qui est l’un des plus anciens centres de prière de ce pays, s’inspira plus tard de son nom : “Monasterboice” (Monnsteurboïce), au nord de Dublin.

 

De même au VIIIe siècle, au monastère de Livry, près de Bayeux, l’évêque saint Gerbold.

 

A Savone, près de Gênes, en Italie, l’an 1880, sainte Marie-Josèphe Rosello, fondatrice de l'Institut des Filles de Notre-Dame de la Miséricorde, une congrégation de religieuses enseignantes.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

8 décembre

 

Solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie. Fête patronale du diocèse de Laval.

 

A Trèves, la mémoire de saint Euchaire, qui le premier aurait évangélisé cette importante cité romaine.

 

A Alexandrie, l’an 250, saint Macaire, martyr, de race libyenne. Il fut brûlé vif pour sa foi.

 

A Rome, l’an 283, saint Eutychien, pape, qui gouverna l’Église pendant une longue période de paix.

 

A Constantinople, probablement au VIe siècle, saint Patapios, ermite dans un faubourg de la ville. Il est largement vénéré en Orient.

 

L’an 653, la naissance au ciel de saint Romary ou Romaric. Courtisan du roi d’Austrasie, il fut attiré par la vie monastique et entra à Luxeuil. De là, il fonda un nouveau foyer de prière et d’apostolat qui prit plus tard son nom : "Romarici Mons", d’où le nom de "Remiremont", dans les Vosges.

 

A l’abbaye cistercienne de Vaux-de-Cernay, près de Versailles, en 1247, le trépas de saint Thibaut de Marly, abbé. Il se fit remarquer par son amour de la pauvreté et son dévouement pour ses frères.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

9 décembre

 

Vers l’an 305, sainte Léocadie, patronne de Tolède. De nombreux documents liturgiques lui donnent le titre de "confesseur du Christ".

 

Au milieu du IVe siècle, saint Syr, évêque, qui fonda l’Église de Pavie.

 

En Orient, vers 370, sainte Gorgonie, sœur de saint Grégoire de Nazianze. Baptisée seulement vers la fin de sa vie, elle fut cependant une mère de famille exemplaire, animée par la recherche de Dieu.

 

Au VIe siècle, saint Cyprien, abbé, qui fut l’un des premiers saints du Périgord.

 

A Mattaincourt, au diocèse de Toul, en 1640, saint Pierre Fourier, prêtre. Après de brillantes études, il entra dans la Congrégation des Chanoines Réguliers de Saint-Augustin. Avec la bienheureuse Alix Le Clerc, il institua la congrégation de Notre-Dame, pour l’éducation des jeunes filles.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

10 décembre

 

A Mérida, en Espagne, au début du IVe siècle, les saintes Eulalie et Julie qui furent, toutes jeunes, martyrisées avec la dernière violence pour leur attachement au Christ.

 

L’an 741, le bienheureux Grégoire III, pape d’origine syrienne. Pour manifester sa réprobation de l’iconoclasme, il multiplia la décoration des basiliques romaines.

 

A Tyburn (Taïbeurn), près de Londres, en 1610, le martyre du bienheureux John Roberts. Converti au catholicisme lors d’un voyage à Paris, et entré peu après chez les bénédictins de Compostelle, il revint dans son pays natal pour y ranimer le monachisme. Il fut arrêté et décapité.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

11 décembre

 

Lan 384, la naissance au ciel de saint Damase, pape. Il confia à saint Jérôme la traduction de la Bible en latin et développa le culte des martyrs romains en ornant leurs tombeaux de célèbres inscriptions métriques.

 

A la fin du IIIe siècle, le martyre des saints Victoric, Fuscien et Gentien, décapités à Amiens après avoir résumé leur Credo devant le juge.

 

Vers 342, saint Barsabas, higoumène. Pour avoir confessé sa foi chrétienne devant le gouverneur du roi des Perses, il eut la tête tranchée ; dix de ses moines subirent le même sort.

 

En 493, le trépas de saint Daniel le Stylite, qui, d’après la liturgie byzantine, était "devenu lui-même une colonne de patience".

 

En 1179, la naissance au ciel du bienheureux David, natif de Florence. Malgré sa petite santé, il fut admis à Clairvaux, sous saint Bernard. Par la suite il fut envoyé en Allemagne comme fondateur d’Hemmerode où il passa quarante-six ans.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

12 décembre

 

A Alexandrie, en 250, le martyre des saints Épimaque et Alexandre qui moururent brûlés, couverts de chaux vive.

 

Au Ve siècle, le retour à Dieu de saint Corentin, ermite. Devenu le premier évêque de Quimper, il assura l’implantation de l’Église de Cornouaille.

 

L’an 549, la naissance au ciel de saint Finnian de Leinster, abbé. Il est le fondateur du célèbre monastère de Clonard, qui marque le seuil de la grande période monastique et missionnaire de l’Irlande à la génération qui suivit celle de saint Patrick.

 

En 1840, à Hué, le martyre de saint Simon Hua. Médecin vietnamien, père de douze enfants, et chef du village, il fut arrêté pour avoir hébergé un missionnaire. Pendant plus de vingt interrogatoires, il résista aux tortures, sans apostasier. Le bourreau lui trancha la tête d’un coup de sabre.

 

Le même jour, Notre-Dame de Guadalupe (Gouadaloupé), patronne de toute l’Amérique latine.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

13 décembre

 

Mémoire de sainte Lucie, vierge et martyre de Syracuse, durant la persécution de Dioclétien.

 

A Cahors, en 585, saint Ursicin, ou Urcisse, évêque.

 

Dans le Ponthieu, au nord de la Gaule, vers 668, saint Josse, prêtre et ermite. Fils de Juthaël, roi de Domnonée en Bretagne, et frère de saint Judicaël, pour ne pas être contraint de succéder à son père, il quitta sa patrie et se retira pour mener en divers endroits la vie érémitique.

 

Vers 669 encore, le retour à Dieu de saint Aubert, évêque de Cambrai. Il sut favoriser la fondation de plusieurs monastères et il encouragea les apôtres irlandais dans l’évangélisation de son vaste diocèse.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

14 décembre

 

Mémoire de saint Jean de la Croix, prêtre et docteur de l’Église, mort à Ubeda, en Espagne, en 1591. Il fut amené à collaborer avec sainte Thérèse d’Avila à la réforme de l’Ordre du Carmel. Son zèle et le succès de ses efforts lui suscitèrent d’humiliantes épreuves qui l’amenèrent jusqu’à l’expérience mystique du néant de l’homme devant la Majesté divine.

 

L’an 407, la passion de saint Nicaise, évêque de Reims. Il sacrifia sa vie pour protéger son peuple d’un massacre perpétré par une troupe de barbares Vandales.

 

Vers 595, saint Agnel, moine basilien, célèbre thaumaturge et protecteur de la ville de Naples.

 

Vers 605, le retour à Dieu de saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers. Sainte Radegonde confia à ses talents la composition d’hymnes en l’honneur de la Vraie Croix, dont son monastère venait de recevoir un fragment.

 

Vers 720, en Alsace, le retour à Dieu de sainte Odile. Aveugle de naissance, elle fut guérie miraculeusement le jour de son baptême, à l’âge de quinze ans. Plus tard, elle devint abbesse du monastère bénédictin de Hohenbourg, aujourd’hui "Mont-Sainte-Odile", en Alsace.

 

L’an 855, à Esquelbecq, sur l’Yser, le trépas de saint Folquin, évêque de Thérouane. Selon son désir, il fut enterré à l’abbaye Saint-Bertin, où il avait été moine avant son épiscopat.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

15 décembre

 

Au IVe siècle, sainte Nina (ou Nino, Ninon, Christine, Chrétienne), esclave. Par ses miracles, ses prières et le bon exemple de sa vie, elle convertit la Cour et le peuple de l’Ibérie, l’actuelle Géorgie, où son culte est resté vivant.

 

Commémoraison de saint Valérien, évêque  d'Avensa en Afrique proconsulaire. Vers 457, durant la persécution des Vandales, sous le roi arien Genséric, alors qu'il avait plus de quatre-vingts ans, on voulut le forcer à livrer les objets du culte, mais il refusa avec fermeté. Il fut alors chassé seul hors de la ville, avec défense à quiconque de le recevoir dans sa maison ou même sur sa terre. Il erra ainsi longtemps sur les grands chemins, exposé aux injures de l'air, et il acheva le cours de sa vie sainte en confesseur de la vérité orthodoxe.

 

Au diocèse d’Orléans, au VIe siècle, le retour à Dieu de saint Mesmin (Mémin), fondateur et premier abbé de Micy. Il eut, pour un temps, comme disciples deux saints ermites du Maine : saint Calais et saint Avit.

 

Ce même jour, vers 805, saint Urbice, originaire de Bordeaux. Devenu moine, il quitta sa patrie pour aller mener la vie érémitique à Huesca, en Aragon.

 

A Gênes, en Italie, l’an 1617, la bienheureuse Marie-Victoire Fornari-Strata, mère de famille chrétienne. Devenue veuve à vingt-cinq ans, elle fonda la Congrégation des Annonciades Célestes.

 

A Brescia en Lombardie, l'an 1855, sainte Maria Crocifissa di Rosa, vierge, qui dépensa toutes ses richesses et se dépensa elle-même pour le salut de l'âme et du corps de son prochain et fonda l'Institut des Servantes de la Charité.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

16 décembre

 

Mémoire du prophète Aggée, dont tout le message est orienté vers la reconstruction du Temple : que les rapatriés de l’Exil n’habitent pas des maisons confortables tandis que le Temple de Yahvé est en ruines.

 

En Palestine, vers 391, saint Irénion, évêque au service de l’Église de Gaza.

 

En Afrique, vers 480, la passion de plusieurs vierges consacrées qui, durant la persécution vandale sous le roi arien Hunnéric, furent odieusement et cruellement torturées.

 

En 844, la naissance au ciel de saint Hildeman, moine de Corbie, puis évêque de Beauvais. Saint Angésise, de Fontenelle, le nomma comme exécuteur testamentaire.

 

A Trévise, en 867, le trépas de saint Évrard, un des plus puissants seigneurs de l’empire. Il fonda l’abbaye de Cysoing, près de Lille, où deux de ses fils devinrent abbés.

 

Vers 873, le retour à Dieu de saint Adon, archevêque de Vienne, en Dauphiné. Pasteur très dévoué à l’Église, il faut cependant noter qu’il a laissé son nom à une compilation assez embrouillée de la tradition du martyrologe, diffusant ainsi des erreurs et des nouveautés sans fondement.

 

En Alsace, à l’abbaye de Seltz, à la fin du Xe siècle, le trépas de sainte Adélaïde, épouse d’Otton Ier, empereur de Germanie. Elle se montra le ferme appui de l’Église et de la culture occidentale, en favorisant le monachisme clunisien.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

17 décembre

 

En Bretagne, l'an 658, saint Judicaël, roi de Domnonée, qui contribua beaucoup à établir la paix entre les Bretons et les Francs et, après avoir quitté sa charge, termina sa vie au monastère de saint Méen.

 

En Belgique, vers 690, sainte Begge, abbesse, fille de Pépin de Landen et soeur de sainte Gertrude de Nivelles. Elle aurait fait construire sept oratoires par dévotion aux sept grandes basiliques romaines.

 

En 779, saint Sturm. Bavarois d’origine, il fut disciple de saint Boniface qui le nomma premier abbé de Fulda. Calomnié près du roi Pépin, il dut s’exiler pendant plusieurs années à Jumièges.

 

L’an 1170, sainte Wivine, première abbesse du Grand-Bigard, situé près de Bruxelles.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

18 décembre

 

Au début du IIe siècle, à Philippes, les saints Rufus et Zozime, martyrs, dont saint Polycarpe a fait l’éloge dans sa lettre aux Philippiens.

 

Au début du IVe siècle, saint Gatien, évêque. Envoyé de Rome, il fut le premier à annoncer la bonne nouvelle du Christ dans la région de Tours et y fonda le siège épiscopal.

 

Au Tonkin, l’an 1838, le martyre de trois catéchistes indigènes qui avaient consacré leur vie au service de la Mission catholique. Ils furent condamnés à la strangulation sous l'empereur Minh Mang.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

19 décembre

 

A Rome, l’an 401, la mise au tombeau de saint Anastase Ier, pape, dont saint Jérôme loue l’esprit de pauvreté et la sollicitude apostolique.

 

Au VIe siècle, saint Grégoire, évêque, élu pour le service de l’Église d’Auxerre.

 

En 1205, à la Chartreuse de Casotto, en Piémont, le bienheureux Guillaume de Fenoglio qui fut d’abord ermite, puis convers chartreux.

 

Le même jour, le bienheureux Urbain V, pape. Moine bénédictin, il devint abbé de Saint-Germain d’Auxerre, puis de Saint-Victor de Marseille. Élu Souverain Pontife en 1362, il rétablit à Rome le siège apostolique, mais les luttes des factions le forcèrent bientôt à regagner Avignon, où il mourut en 1370.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

20 décembre

 

A Rome, saint Zéphyrin, pape de 199 à 217 : il vit l’Église ensanglantée par la persécution de Septime-Sévère, déchirée par l’erreur montaniste et le schisme d’Hippolyte. Il chargea son diacre, saint Calliste, d'organiser sur la voie Appienne le cimetière de l'Église romaine.

 

Le même jour, au IVe siècle, les saints Eugène et Macaire, prêtres. Exilés en Mauritanie, par ordre de Julien l’Apostat, ils y instruisirent les habitants dans la foi chrétienne. Revenus de leur exil, ils périrent par le glaive.

 

L’an 324, saint Philogone, évêque d’Antioche de Syrie, ancien avocat, il fut l’un des premiers à combattre la doctrine d’Arius. Saint Jean Chrysostome a fait son éloge.

 

Vers 620, près des monts du Jura, saint Ursan, ermite.

 

En 1073, la naissance au ciel de saint Dominique de Silos, abbé bénédictin. Exilé de Navarre en Castille, il fut accueilli avec bienveillance par le roi Ferdinand qui lui fit don du monastère Saint-Sébastien de Silos, alors presque abandonné. Saint Dominique y restaura la vie monastique et se signala par ses bienfaits en faveur des chrétiens prisonniers des musulmans. L’abbaye, supprimée par l’État en 1835, a repris vie en 1880 avec la venue de moines de Ligugé et se trouve placée sous le patronage de saint Dominique.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

21 décembre

 

A Fribourg, en Suisse, en 1597, la naissance au ciel de saint Pierre Canisius, prêtre de la Compagnie de Jésus et docteur de l’Église. Il est honoré par les catholiques allemands et suisses comme leur second apôtre après saint Boniface, pour avoir préservé l’orthodoxie de leur foi par sa prédication, ses manuels de doctrine et la fondation de plusieurs collèges.

 

Commémoraison de saint Michée, prophète. Au VIIIe siècle avant le Christ, aux jours de Jotham, Achaz et Ézéchias, rois de Juda, il défendit par sa prédication les opprimés, condamna les idoles et les perversités et annonça au peuple élu la naissance à venir à Bethléem de Juda d'un chef, dont les origines remontent aux jours d'éternité et qui serait le berger d'Israël par la puissance du Seigneur.

 

En Syrie, au milieu du IIIe siècle, le martyre de saint Thémistocle, qui se présenta volontairement à la place d’un chrétien recherché pour être mis à mort.

 

A Antioche, en 303, saint Glycérius, diacre, qui endura de nombreux tourments et périt dans le feu pendant la persécution de Dioclétien.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

22 décembre

 

Commémoraison de saint Ischyrion, martyr en Égypte. Vers le milieu du IIIe siècle, méprisant les opprobres et les injures pour son refus de sacrifier, il fut transpercé par le milieu des entrailles au moyen d'un pieu acéré, et mourut de la sorte. Le même jour également, commémoraison de Chérémon, évêque de Nilopolis, et beaucoup d'autres martyrs en Égypte à la même époque. Vers 250, au temps où sévissait la persécution de Dèce, les uns s'étaient enfuis et errant dans le désert furent dévorés par les bêtes. D'autres moururent de faim, de froid ou de langueur. D'autres enfin furent massacrés par les barbares et les voleurs. Tous reçurent ainsi, par divers genres de mort, la même couronne de gloire du martyre.

 

En Rhénanie, vers 1136, la bienheureuse Jutta, qui mourut après vingt-cinq ans de vie recluse. Sainte Hildegarde, sa disciple, lui succéda dans le gouvernement de la petite communauté qui s’était groupée autour d’elle.

 

A Londres, en 1642, le bienheureux Thomas Holland, prêtre de la Compagnie de Jésus et martyr. Alors qu'il exerçait son ministère dans la clandestinité depuis sept ans, il fut arrêté sous le roi Charles Ier, condamné à mort comme prêtre et pendu à Tyburn.

 

A Chicago, aux États-Unis, l’an 1917, sainte Françoise-Xavière Cabrini. Elle fonda en 1880, l’Institut des Sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur, et passa une grande partie de sa vie au service des Italiens émigrés en Amérique. Elle a été déclarée patronne céleste des émigrés.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

23 décembre

 

La veille de Noël 1473, la naissance au ciel de saint Jean de Kenty, prêtre polonais. Professeur à l’université de Cracovie, et aussi curé d’une paroisse, il rayonnait par son savoir, autant que par sa charité pour tous les pauvres qu’il rencontrait au cours de ses nombreuses pérégrinations.

 

En Sabine, en 253, sainte Victoire, martyrisée durant la persécution de Dèce pour avoir voulu garder fidèlement sa virginité consacrée au Christ.

 

En 480, à l’abbaye de Condat, dans le Jura, saint Sabinien, diacre et disciple de saint Romain.

 

Au VIe siècle, saint Servule. D’après saint Grégoire, c’était un paralytique qui demandait l’aumône sous un portique près de l’église Saint-Clément à Rome. Il ne gardait des aumônes que le strict nécessaire et redistribuait le restant à plus pauvre que lui.

 

A Chartres, en 1166, saint Yves, évêque. Abbé des chanoines réguliers de Beauvais, il fut ordonné évêque par le bienheureux pape Urbain II. Il restaura l'ordre des chanoines et fit beaucoup par ses actions et ses écrits pour la concorde entre le sacerdoce et l'empire et pour l'utilité de l'Église.

 

En 1193, en Islande, saint Thorlak Thorhallson. Prêtre à dix-huit ans, il alla ensuite étudier à Paris et à Lincoln. Revenu au pays natal, il organisa une communauté sous la Règle de saint Augustin. Devenu évêque de Skalholt, il prit des mesures draconiennes contre la simonie et l’incontinence des clercs. Le pape Jean-Paul II le nomma patron de l'Islande en 1984.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

24 décembre

 

Vigile de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

 

Commémoraison de tous les saints ancêtres de Jésus le Christ, fils de David, fils d'Abraham, c'est-à-dire les pères qui ont plu à Dieu, qui ont été trouvés justes et qui sont morts dans la foi, sans avoir connu la réalisation des promesses, mais après les avoir vues et saluées de loin, et c'est d'eux qu'est né le Christ selon la chair, Dieu béni au-dessus de tout dans les siècles.

 

Au début du Ve siècle, saint Delphin, élu évêque au service de l’Église de Bordeaux. Il joua un grand rôle dans la conversion de saint Paulin de Nole, qu’il baptisa.

 

A Rome, vers 590, sainte Tarsile, tante du pape saint Grégoire le Grand.

 

L’an 708, sainte Irmine, fondatrice et première abbesse d’un monastère situé près de Trèves. Elle donna à saint Willibrord le domaine d’Echternach en vue d’une nouvelle fondation monastique.

 

A Ottobeuren, en Bavière, le bienheureux Bruno l’Ecolâtre, convers bénédictin, au XIe siècle.

 

En 1865, à Bergame, en Lombardie, la bienheureuse Paule-Élisabeth Cerioli. A son veuvage, elle accepta de s’occuper d’orphelins et fonda l’Institut de la Sainte-Famille de Bergame.

 

En 1898, le retour à Dieu de saint Charbel Makhlouf, maronite libanais. Après une vingtaine d’années de vie cénobitique, il embrassa la vie érémitique, équilibrée entre l’ascèse, le travail et la pauvreté, et toute centrée sur l’adoration et la communion eucharistique. Il est inscrit au sanctoral de l'Église Catholique à la date du 24 juillet. Dans sa région il est fêté le 24 décembre.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

25 décembre

 

A Bethléem de Judée, la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

 

ANNONCE DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR

 

A la fin des Laudes de la veille de Noël, tous se tenant debout, et tandis que le bourdon sonne, le chantre proclame, sur le ton des leçons :

 

Die vigesima quinta decembris.

 

Millenariis permultis post creationem mundi, quando in principio Deus creavit cælum et terram ; a diluvio autem, plurimis sæculis ; a vocatione Abrahae, anno pæne bis millesimo ; a Moyse et egressu populi Israël de Ægypto, anno fere millesimo trecentesimo ; ab unctione David in Regem, anno circiter millesimo ; Olympiade centesima nonagesima quarta ; ab urbe Roma condita, anno septingentesimo quinquagesimo tertio ; anno imperii Octaviani Augusti vigesimo septimo ; ubi venit plenitudo temporis, in loco a prophetis prædicto, toto Orbe in pace composito, Iesus Christus, æternus Deus æternique Patris Unigenitus Filius, mundum volens adventu suo piissimo consecrare, de Spiritu Sancto conceptus, novemque post conceptionem decursis mensibus (Le chantre élève le ton et l’on s’agenouille), in Bethlehem Iudææ nascitur ex Maria Virgine factus Homo.

 

(On s’incline tandis que le chantre continue, sur le ton solennel)

 

Nativitas Domini nostri Iesu Christi secundum carnem.

 

 

 

Texte français (calendrier liturgique de la Province ecclésiastique de Rennes)

 

Après une suite innombrable de siècles depuis la création du monde, quand Dieu au commencement créa le ciel et la terre et forma l’homme à son image ; après des siècles et des siècles, lorsqu’après le déluge, le Très-Haut mit son arc au milieu des nuages, en signe d’alliance et de paix ; au vingt et unième siècle depuis le départ d’Abraham, notre père, depuis Ur des Chaldéens ; au treizième siècle depuis la sortie d’Égypte du peuple d’Israël sous la conduite de Moïse ; environ mille ans après l’onction royale de David ; dans la soixante cinquième semaine d’années prédites par le prophète Daniel ; dans la cent quatre-vingt quatorzième olympiade ; l’an sept-cent cinquante deux depuis la fondation de Rome ; l’an quarante deux de l’empire de César Auguste ; tout l’Univers étant en paix, Jésus-Christ, Dieu éternel et Fils du Père éternel, voulant sanctifier le monde par son miséricordieux avènement, ayant été conçu du Saint-Esprit, et neuf mois s’étant écoulés depuis sa conception, naît à Bethléem de Judée, de la Vierge Marie, homme parmi les hommes.

 

C’est la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ selon la chair.

 

 

 

Mémoire de sainte Anastasie, martyrisée à Sirmium (ancienne ville au nord-ouest de l’actuelle Belgrade). Son corps fut transféré au ve siècle à Constantinople, d’où son culte gagna Rome.

 

A Rome, vers la fin du IIIe siècle, sainte Eugénie, martyre, qui fut décapitée dans sa prison. Son nom fut autrefois dans la Prière Eucharistique, et c’est d’elle que l’on faisait mémoire, et non de sainte Anastasie, en certains endroits, à la deuxième messe de Noël.

 

Au monastère de Marchiennes, près de Cambrai, vers 680, sainte Adalsinde, moniale.

 

En 1156, le trépas du bienheureux Pierre le Vénérable, abbé de Cluny.

 

En 1231, le bienheureux Foulques. Ménestrel de son état, il entra à l’abbaye cistercienne de Grandselve, au sud-ouest de Montauban, avec ses deux fils, tandis que son épouse faisait profession chez les cisterciennes. Devenu évêque de Toulouse, il soutint de bien des manières l’Ordre naissant des Frères Prêcheurs.

 

Près de Todi, en Italie, en 1306, le bienheureux Jacopone. Juriste lettré, il entra chez les Franciscains après son veuvage. Tempérament impétueux, il se fit surtout connaître comme poète chrétien.

 

L’an 1628, au Japon, le bienheureux Michel Nakashima. Catéchiste, il cacha des missionnaires, puis fut reçu dans la Compagnie de Jésus comme frère coadjuteur. Emprisonné dans sa propre maison, il fut ensuite conduit près des sources d’eau bouillante, où l’eau fut versée sur lui jusqu’à ce qu’il mourût.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

26 décembre

 

Fête de saint Étienne, protomartyr et l’un des sept premiers diacres.

 

L’an 268, saint Denys de Rome, pape. Élu après la persécution de Valérien, qui avait fait de nombreuses victimes dans le clergé romain, il eut à réorganiser son Église.

 

En Palestine, au début du Ve siècle, saint Zénon, évêque. De sa formation monastique, il avait gardé le goût du travail manuel pour gagner sa vie et de quoi faire l’aumône.

 

A Antioche, vers 529, la découverte des reliques de saint Marin, martyr.

 

En 1404, la naissance au ciel de saint Nicodème. Né en Serbie, il fit un long séjour au Mont Athos, puis retourna dans la patrie de ses ancêtres, la Roumanie. Il y fonda de nombreux monastères, foyers de vie chrétienne et bastions de résistance à l’influence islamique.

 

En Palestine, en 1859, le trépas de saint Irinarh. Lui aussi vécut au Mont Athos, et ce, pendant près de trente ans. Il alla ensuite s’installer au Mont Thabor où il termina sa vie dans la prière et le travail, avec un autre frère son disciple.

 

A Song-Khon en Thaïlande, l'an 1940, les bienheureuses martyres Agnès Phila et Lucie Khambang, vierges des Sœurs Amantes de la Croix, ainsi que Agathe Phutta, Cécile Butsi, Bibiane Hampai et Marie Phon. Pour avoir refusé de renier la foi chrétienne, elles furent fusillées dans le cimetière du village.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

27 décembre

 

Fête de saint Jean, apôtre et évangéliste.

 

A Rome, en 399, sainte Fabiola. Divorcée et remariée, devenue veuve de ses deux maris, elle fit publiquement pénitence. Elle se consacra dès lors aux indigents en fondant à Ostie un hôpital, le premier du genre en Occident. Elle fut en relation avec saint Jérôme grâce à qui nous la connaissons.

 

A Constantinople, vers 415, sainte Nicarète, vierge. Elle refusa, par modestie, de devenir diaconnesse, mais dépensa toutes ses ressources et ses forces au soulagement des miséreux.

 

Au IXe siècle, les saints Théophane, évêque et Théodore, moine, tous deux victimes de la querelle iconoclaste.

 

En 1130, le retour à Dieu du bienheureux Esso, moine bénédictin, premier abbé de Beinwyl (Baïnvil), au diocèse de Bâle en Suisse.

 

Le même jour, en 1156, le retour à Dieu d’un autre moine bénédiction, le bienheureux Walton, abbé de Wessobrunn en Haute-Bavière, dont la bonté valut à son monastère bien des amitiés.

 

En Algérie, mémoire du bienheureux Pierre Claverie, évêque d’Oran, et de 18 autres martyrs entre 1994 et 1996 : les sept moines trappistes de Tibhirine, six religieuses (une religieuse des Petites Sœurs de l’Assomption, deux sœurs Augustines Missionnaires, deux religieuses de Notre-Dame des Apôtres et une religieuse des petites Sœurs du Sacré-Cœur), un religieux de la congrégation des Frères Maristes, quatre prêtres de la Société des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs).

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

28 décembre

 

Sur le territoire de Bethléem de Judée, la mort des Saints Innocents : tous les enfants de moins de deux ans, victimes innocentes massacrées pour le Christ par le roi Hérode.

 

A Rome, l’an 395, saint Domnion, qui édita des textes de la Bible traduite en latin par saint Jérôme. Sa haute spiritualité et ses vertus hospitalières tranchaient avec les moeurs corrompues de son époque.

 

Vers 520, le trépas de saint Antoine, moine. Originaire d’Europe centrale, il mena d’abord la vie érémitique dans les Alpes ; puis, fuyant les admirateurs qui venaient se grouper autour de lui, il se retira finalement à Lérins.

 

A Rome, en 1836, la naissance au ciel de saint Gaspard del Bufalo. Jeune chanoine, exilé pour avoir refusé de prêter le serment de fidélité à Napoléon Ier, il reparut lorsque l’aventure impériale prit fin. Il fut alors chargé par Pie VII de prêcher des missions dans l’Italie centrale, fondant pour cette œuvre l’Institut des Prêtres du Précieux Sang.

 

A Kiev en Ukraine, l'an 1945, le bienheureux Grégoire Chomyshyn, évêque de Stanislaviv et martyr. Arrêté sous le régime soviétique athée, en raison de sa fidélité à la communion avec l'Église romaine, il mourut en prison.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

29 décembre

 

Commémoraison de saint David, roi et prophète. Fils de Jessé le Bethléémite, il trouva grâce devant Dieu et reçut l'onction sacrée du prophète Samuel pour régner sur le peuple d'Israël ; il fit venir dans la cité de Jérusalem l'arche de l'alliance du Seigneur et le Seigneur lui-même lui jura bientôt que sa descendance demeurerait à jamais, du fait que le Christ Jésus naîtrait de sa lignée selon la chair. Il se coucha avec ses pères à un âge avancé vers 972 avant le Christ.

 

L’an 1170, le martyre de saint Thomas Becket. Grand chancelier du roi d’Angleterre Henri II Plantagenet. Devenu archevêque de Cantorbéry, il fut alors le grand défenseur de la liberté religieuse de l’Église qu’il soutint jusqu’au sang, après un exil de six années à l’abbaye cistercienne de Pontigny, en France.

 

A la fin du IIIe siècle, saint Trophime, apôtre de la Provence et premier évêque d’Arles.

 

En 485, saint Marcel de Constantinople, calligraphe, d’origine syrienne qui embrassa la vie monastique. Devenu diacre, il fut nommé higoumène d’un monastère dit des “Acémètes”, c’est-à-dire “insomniaques”, parce qu’ils se relayaient jour et nuit pour réciter l’office.

 

Au monastère d’Ouche, dans l’actuel département de l’Orne, vers l’an 600, le retour à Dieu de saint Évroult, abbé. Originaire de Bayeux, il décida, d’accord avec son épouse, de se consacrer à Dieu. Saint Évroult fut cénobite, puis ermite, ce qui ne l’empêcha pas de fonder plusieurs monastères.

 

Au VIIe siècle encore, saint Albert. Né près de Sées, ce courtisan devint ermite, puis abbé-fondateur de Gambron, au diocèse d’Angers. On y observait les usages de saint Benoît et de saint Colomban.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

 

30 décembre

 

A Thessalonique, vers 406, saint Anyse, évêque. Nommé vicaire pontifical en Illyrie par le pape Damase, il prit la défense de saint Jean Chrysosotome.

 

Vers 502, dans l’ancienne province de Tarentaise, en Italie, saint Jocundus, évêque d’Aoste (Oste).

 

Au IXe siècle, saint Eugène, évêque de Milan. Il s’efforça de restaurer la liturgie ambrosienne, menacée de suppression par les zélateurs du rit romain.

 

En 1152, le bienheureux Raoul, ou Radulphe. Anglais d’origine, il devint disciple de saint Bernard à Clairvaux et fut envoyé comme abbé-fondateur à Vaucelles, dans le diocèse de Cambrai.

 

L’an 1748, saint Jean Alcober. Espagnol, entré dans l’ordre de saint Dominique, il fut envoyé en Chine où il travailla pendant dix-sept ans dans la province de Fou-kien. Arrêté, il fut étranglé dans sa prison.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.

 

 

31 décembre

 

A Rome, en 335, la naissance au ciel du pape saint Sylvestre, qui baptisa l’empereur Constantin. Au lendemain de l’ère des grandes persécutions romaines, c’est à ce pape qu’incomba la tâche d’organiser l’Église dans la société enfin pacifiée, et de lui garantir des lieux de culte.

 

Au IIIe siècle, les bienheureux Savinien et Potentien, qui, les premiers préchêrent l’Evangile dans la région de Sens.

 

A Jérusalem, l’an 439, le retour à Dieu de sainte Mélanie la Jeune. Après avoir vendu son riche patrimoine, elle rejoignit, avec son époux, les grands maîtres de vie spirituelle de l’époque : d’abord Rufin d’Aquilée en Sicile, puis saint Augustin en Afrique. Ils s’établirent finalement à Jérusalem auprès de saint Jérôme et fondèrent un monastère sur le Mont des Oliviers.

 

A Sens, sans doute au IIIe siècle, sainte Colombe, martyre. Une abbaye fut fondée près de la ville, au lieu de sa sépulture.

 

A La Louvesc, (Louvé) dans le Massif Central, en 1640, saint Jean-François Régis, prêtre de la Compagnie de Jésus. Envoyé au Puy, il se consacra avec succès à la prédication qui lui mérita le titre glorieux d’apôtre du Velay et du Vivarais. Il mourut épuisé au cours d’une mission, à l’âge de 43 ans.

 

Et encore ailleurs, beaucoup d’autres saints et bienheureux.