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#056 Lundi matin 14/10/2019

Avec le Fr. Simon, de l'abbaye de Landévennec, et ses amis.
Avec le Fr. Simon, de l'abbaye de Landévennec, et ses amis.

Chers amis,

 

Au cours de la semaine écoulée, j'ai eu la joie d'accueillir à Areyksat un certain nombre de visiteurs, notamment le Fr. Simon, de l'abbaye bénédictine de Landévennec, dans le Finistère (juste à côté de moi sur la photo ci-contre. Il se trouve que le Fr. Simon est né au Cambodge et a fait profession au monastère bénédictin de Kep en 1969, avant la guerre. Au moment où les Khmers rouges ont pris le pouvoir au Cambodge, le Fr. Simon poursuivait des études en France. Cette année, il est revenu pour la deuxième fois seulement au Cambodge depuis la fin de la guerre, pour célébrer ici avec des amis le cinquantième anniversaire de sa profession religieuse.

 

J'avais eu la joie de le rencontrer et de pouvoir discuter avec lui à Landévennec lors de mon dernier séjour là-bas avant de venir au Cambodge. Et de l'accueillir à Areyksat pour célébrer la messe ensemble était un grand bonheur. Ce jour-là, nous étions huit prêtres à célébrer l'eucharistie avec la communauté chrétienne d'Areyksat et des pèlerins de passage : le P. Ly, vicaire général cambodgien, qui a présidé, le Fr. Simon, le P. Francesco (MEP français au Cambodge), un frère cistercien vietnamien, trois prêtres vietnamien en pèlerinage, et moi-même ! Le Fr. Simon ne se sentait pas capable de célébrer en khmer, mais il a pu partager son témoignage avec les fidèles, et je crois que c'étais important pour lui, et pour eux. Un beau moment.

 

Deux jours plus tard, j'accueillais le P. Bertrand, un confrère prêtre français, Lazariste, qui travaille au Vietnam. Il était accompagné d'un confrère, et j'ai pu leur faire découvrir notre petit sanctuaire et son histoire. Un autre jour, un petit groupe de pèlerins vietnamiens ont insisté pour nous inviter à dîner en ville, moi-même, les sœurs, et les frères de La Salle de l'école d'à côté ! Les joies de l'imprévu !

 

Rentrées scolaires...

Nous arrivons bientôt à la période de la rentrée scolaire, même si elle ne se fait pas au même moment dans toutes les écoles. Certaines écoles privées ont déjà repris, alors que pour certaines universités la reprise ne sera qu'en novembre (ils ont travaillé jusqu'en août). Je découvre que la rentrée des classes signifie aussi pour moi de recevoir des demandes d'aide financière de la part de différentes familles pour aider à payer les frais de scolarité, les frais de cours supplémentaires... en effet, beaucoup de jeunes prennent des cours supplémentaires pendant les années qui précèdent le bac (pendant 1, 2 ou 3 années) car il semble que les cours dispensés à l'école publique ne suffisent pas. Il y a aussi les jeunes qui sont dans une filière à l'université, mais qui souhaite approfondir leurs compétences en anglais en suivant des cours dans une école privée, en plus du cursus universitaire.

 

Une famille d'une de mes paroisses m'a aussi amené un jeune d'une vingtaine d'années, qui a eu sont bac il y a plusieurs années et a fait ensuite des petits boulots, mais qui souhaite maintenant faire une formation en électricité. Ce jeune est orphelin et vivait jusque là avec un oncle et une tante, mais ils viennent de partir travailler en Thaïlande... Il est sans ressources, et on se tourne donc vers moi pour l'aider à trouver une école et un lieu de vie... Ce qui n'est pas simple... j'espère qu'on va réussir à lui trouver quelque chose, mais pour le moment, ce n'est pas gagné.

 

Voilà pour ces quelques mots ce matin... À bientôt !