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#236 Lundi 17/07/2023

Les religieuses de la congrégation des Missionnaires de la Mère du Rédempteur et les prêtres présents à la bénédiction, autour de Mgr Joseph Đỗ Mạnh Hùng, évêque du diocèse de Phan Thiết.
Les religieuses de la congrégation des Missionnaires de la Mère du Rédempteur et les prêtres présents à la bénédiction, autour de Mgr Joseph Đỗ Mạnh Hùng, évêque du diocèse de Phan Thiết.

Chers amis,

 

Après Singapour la semaine précédente, c'est vers le Vietnam que je me suis dirigé cette semaine ! Autant la visite à Singapour était quelque chose que j'avais planifié et organisé, autant le voyage au Vietnam a été une surprise pour moi, puisque c'est seulement au jour le jour que j'ai découvert où nous allions et ce que nous allions faire ! Je savais seulement que j'étais invité à une cérémonie présidée par l'évêque de Phan Thiết pour les sœurs de la congrégation qui sert le sanctuaire et la paroisse d'Areyksat depuis de nombreuses années. Au début, je croyais qu'il s'agissait de la bénédiction de leur nouvelle maison-mère... mais en fait il s'agissait de la bénédiction de la première pierre ! Il faudra que j'y retourne dans quelques années pour l'inauguration !

 

Cette une congrégation relativement nouvelle, née dans les années 1990, et dont la maison-mère actuelle est des plus simple et des plus modeste, et il est maintenant venu le moment pour elles de construire ce qui sera leur nouvelle maison-mère et leur lieu de formation, sur le terrain juste à côté. J'étais très heureux de cette invitation, car c'est souvent en étant invité par d'autres que j'ai fait mes voyages les plus intéressants : voir le pays par les yeux de la personne qui vous guide, et qui est originaire de ce pays, c'est autre chose que de planifier un voyage en se renseignant sur internet ou dans des guides.

 

J'ai été marqué par le dynamisme de l’Église vietnamienne, qui a de nombreuses vocations de prêtres, de religieux, de religieuses, et dont les fidèles sont extrêmement généreux quand il s'agit du soutien financier de l’Église. Même s'il n'y a que 10 % de Catholiques au Vietnam, c'est 10 % de 103 millions d'habitants, et donc plus de 10 millions de Catholiques, dont l'immense majorité sont des pratiquants de chaque dimanche... ce qui veut dire qu'il y a plus de Catholiques pratiquants au Vietnam qu'en France... Le Vietnam est le 2e pays avec la plus grande population catholique après les Philippines (110 millions d'habitants, dont 81 %  de Catholiques !). J'ai pu visiter plusieurs églises récentes (dont une terminée l'année dernière, après 11 ans de chantier) qui sont très impressionnantes ! Notre petite délégation était guidée par Sr Anna, qui est actuellement en service à Areyksat, et comportait 3 chrétiens d'Areyksat, l'un de nos 3 diacres qui sera ordonné prêtre en septembre, et moi-même. Cette célébration a aussi été l'occasion de revoir les sœurs qui ont servi à Areyksat et qui sont maintenant sur d'autres missions.

Le voyage a aussi été l'occasion de faire un petit peu de tourisme, dans le sud du Vietnam, autour de Vũng Tàu, Bà Rịa, Song Vĩnh... Tout c'est fait par bus ou par minibus, et même cela a été assez fatiguant, je suis très heureux d'avoir accepté l'invitation des sœurs !

 

Rentrés dans la nuit de mercredi à jeudi, j'ai repris tranquillement les activités habituelles de la semaine : préparation de l'homélie, accueil d'un couple pour démarrer leur préparation au mariage (même s'ils ne vont se marier qu'en janvier 2024, ils ont insisté pour faire leur préparation au mariage avec moi avant mon départ, ce qui m'a beaucoup touché), préparation d'un baptême, comptabilité,... avec aussi la joie toujours renouvelée d'accueillir des groupes de pèlerins vietnamiens : un groupe d'une centaine de personnes jeudi et un autre samedi, avec plus de cent personnes et cinq prêtres.

 

Très gentiment, un groupe est venu porteur de près d'un mètre cube de vêtements : des uniformes d'école pour les enfants ! Quelle excellente idée ! Et évidemment, les enfants étaient ravis de recevoir une nouvelle tenue, car la tenue pour l'école, pour les familles pauvres, n'est pas une dépense négligeable. Le haut blanc, et la jupe ou le bermuda bleu marine, voilà l'uniforme pour les élèves du primaire, mais aussi jusqu'au bac. Certaines écoles privées ont leur propre uniforme, et dans les rues de Phnom Penh, on peut savoir par l'uniforme dans quelle école est scolarisé l'enfant. Pour les étudiants à l'université, il y a aussi un uniforme (pas forcément pour toutes les filières) : jupe longue ou pantalon bleu marine, et la couleur du haut est en fonction de la filière dans laquelle on étudie. Dans les jours qui ont suivi j'ai pu voir les enfants étrenner leur tenue toute neuve avec beaucoup de joie, mais aussi en y faisant très attention (spécialement les petites filles, qui sont quand même plus soigneuses que les garçons). L'uniforme d'école, c'est la belle tenue qu'on porte non seulement pour aller à l'école, mais aussi pour venir à la messe.

 

Dimanche matin, j'ai eu une nouvelle fois la joie de célébrer un baptême pendant la messe à Po Thom, une petite Inès (comme l'une de mes nièces !), premier enfant d'un couple dont j'ai célébré le mariage en 2021. Comme souvent, l'un des parents est Catholique (en l'occurrence le papa) et l'autre Bouddhiste. Sur la photo, les parents sont à gauche, et à ma droite il y a la mamie et la marraine (dont la filleule prend le prénom de baptême, c'est la tradition ici).

 

Pendant la messe, à un moment je me suis surpris à contempler toutes les petites bouilles de ces enfants que j'ai baptisés ces dernières années, et qui pour certains commencent gentiment à se faire entendre pendant les messes...! Mais je préfère une messe dominicale "dérangée" par des enfants qui se promènent qu'une messe trop silencieuse parce qu'il n'y a aucun enfant...Et quelle joie de voir ces jeunes parents amener leur enfant à l’Église.

 

Dernière joie de la semaine : dimanche soir, j'ai eu une longue conversation Skype avec mes parents, comme nous l'avons fait régulièrement ces 5 dernières années... Quelle changement avec mes années de coopération entre 1997 et 1999 ! À l'époque j'envoyais des fax, ou parfois des mails, que mes parents consultaient via leur Minitel ! La visio était encore de la science fiction, et le téléphone coûtait affreusement cher. La technologie facilite vraiment bien les choses désormais !

 

Voilà pour ces nouvelles de la semaine écoulée... à lundi prochain !

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