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#018 Lundi matin 21/01/2019

Chers amis,

 

Ce lundi matin 21 janvier, c'est au son des travaux de construction des chantiers environnants que je viens vous partager quelques nouvelles sur l'année écoulée.

 

En effet, sous mes yeux, juste sous ma fenêtre, la paroisse est en train de mener à bien un chantier d'extension de l'école maternelle qu'elle gère. Le chantier en question consiste à ajouter un étage au bâtiment de l'école, à restructurer les espaces intérieurs, et à installer sur la terrasse du dernière étage une culture hydroponique pour faire pousser des légumes bios, si j'ai bien tout compris !

 

J'ai donc pu assister en direct aux différentes phases de la construction (coffrage, coulage du béton, montage des murs en briques, coulage d'une dalle...), avec tous les "à côtés" sonores que vous pouvez imaginer ! De l'autre côté de la maison, nous avons des voisins qui, semble-t-il, construisent une maison sur une toute petite parcelle. La maison sera sans doute assez haute, car en ce moment une énorme machine enfonce dans le sol des piliers pour soutenir les fondations !

 

Tout cela fait que, parfois, j'ai recours aux bons vieux bouchons d'oreille pour pouvoir me concentrer sur mon étude du khmer ! C'est comme ça ! On ne peut pas non plus vivre dans une ville d'1,5 millions d'habitants en plein boum de la construction en s'attendant à avoir le calme d'un village mayennais !

 

Un mot sur la photo en en-tête de cet article : une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux dénommée "10 years challenge" "Challenge des 10 ans" : l'idée est de partager côte à côte deux photos de la même chose, de la même personne ou du même endroit, prisent à 10 ans d'intervalle. Voilà ma petite participation, qui m'a permis de me rappeler qu'en 2009, j'avais eu la joie de faire un voyage au Vietnam et aux Seychelles !

 

Ballet royal du Cambodge : spectacle "Neang Watthana Devi"

Cette semaine écoulée a été calme, avec mes études, la célébration de la messe en khmer (mercredi dernier, avec cette fois-ci la proclamation de l'évangile, et les oraisons en khmer), mais samedi j'ai eu la joie d'assister à une représentation du Ballet Royal du Cambodge, qui paradoxalement ne se produit que rarement dans le pays, puisque la plupart du temps il se produit dans le monde entier pour témoigner de la richesse de ce patrimoine culturel important du pays. La troupe est composée des danseuses et danseurs, de l'orchestre et des chanteurs qui accompagnent les danses.

 

En 1906, le Ballet royal se produisait à Paris, et faisait forte impression sur le sculpteur et dessinateur français Auguste Rodin. C'est en ce souvenant de cette rencontre entre deux mondes culturels si éloignés que l'idée de ce dernier spectacle a germée : transposer dans l'univers de la mythologie khmer le mythe grec de Psyché. C'est ainsi qu'est né le ballet Neang Watthana Devi, écrit et chorégraphié par son altesse royale la Princesse Bopha Devi, fille du roi Sihanouk et ancienne première danceuse du Ballet, à qui l'on doit pour beaucoup la renaissance de cette belle institution après la période sombre des Khmers Rouges.

 

Vous trouverez ci-dessous quelques photos prises pendant le spectacle (la qualité n'est pas très bonne, car les photos sont prises avec mon téléphone), et des images de la conférence de presse qui a eu lieu quelques jours avant la représentation, qui vous donne une image plus précise de la beauté des gestes et des costumes. À noté que pour que les costumes soient parfaitement ajustés, ils sont cousus directement sur le corps des danseuses et danseurs avant chaque représentation : pas de fermeture éclaire, ni de bouton ! Il n'y a donc jamais de changement de costumes pendant les représentations du ballet classique khmer.

 

Avant la représentation, des bougies et bâtonnets d'encens sont allumés sur la scène, et une personne fait des prières, rappel que le Ballet Royal trouve ses origines dans les danseuses sacrées qui officiaient au palais et dans les temples khmers, faisant de ces danses des actes quasi liturgiques.