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RFI | Cambodge: vers le retour de figures de l’opposition sur la scène politique?

Une demande officielle devra quand même passer par le Premier ministre Hun Sen (photo) ou le ministre de l’Intérieur (REUTERS/Samrang Pring)
Une demande officielle devra quand même passer par le Premier ministre Hun Sen (photo) ou le ministre de l’Intérieur (REUTERS/Samrang Pring)

Par Juliette Buchez

 

Une centaine d'opposants ont été interdits d’exercer toutes activités politiques, en novembre 2017, suite à la dissolution contestée du parti d’opposition à moins d’un an des élections législatives. Le parti était accusé d’avoir comploté pour renverser le gouvernement. Mais un amendement à la loi des partis politiques vient d’être voté par le Parlement.

 

 

Devant le Parlement, l’un des législateurs a expliqué que l’amendement à la loi des partis politiques est pris dans un esprit de réconciliation nationale. Et a nié que ce soit pour éviter les sanctions.

 

Le 5 octobre dernier, la Commission européenne a en effet demandé l’ouverture d’une procédure qui pourrait aboutir à la suspension totale ou partielle d’un d’accord qui dispense les produits cambodgiens de taxe douanière. Or le marché européen représente 40 % des exportations cambodgiennes dans des secteurs clefs comme le riz ou le textile.

 

Une nouvelle étape amorcée en raison de l’état des droits de l’homme et du climat politique en amont du scrutin de juillet dernier : en l’absence du principal parti d’opposition, le parti du Premier ministre Hun Sen a remporté la totalité des sièges au Parlement.

Difficile retour

Quatre mois après les législatives, l’amendement voté ce jeudi permet d’envisager un retour en politique pour les anciens membres de l’opposition. Mais une demande officielle devra passer par le Premier ministre Hun Sen ou le ministre de l’Intérieur.

 

Un retour possible en théorie mais délicat. La décision survient alors que d’importantes dissensions apparaissent au sein de l’ancien parti et notamment entre les supporters des deux fondateurs.

 

L’un d’eux, Sam Rainsy, vit en exil à l’étranger. Il se présente désormais comme le leader officiel de l’opposition dissoute, ce que contestent les proches de Kem Sokha. Le second fondateur reste assigné à résidence depuis septembre dans l’attente de son procès pour trahison, après un an passé en prison.