Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur,

exulte mon esprit en Dieu mon sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles;

saint est son nom !

Son amour s’étend d’âge en âge

sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,

il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes,

il élève les humbles.

Il comble de bien les affamés,

renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur,

il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères,

en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.

Marie !

Marie de l’Annonciation... à Nazareth,

tu attendais, ta confiance fut éclairée :

« Comment cela se fera-t-il ? »

Avec toi je veux guetter Jésus qui vient,

et chercher à comprendre la volonté du Père.

Seigneur, viens faire en moi ce que tu veux

puisque tu veux mon bonheur.

Marie de la Visitation... à la ville de la montagne de Judée,

tu t’es mise en route rapidement, le service n’attend pas.

Tu as chanté ta joie à Dieu.

Avec toi je veux servir mes frères et chanter les merveilles de Dieu.

Seigneur, rends-moi spontané pour le service et pour la louange.

Marie de l’interrogation... au temple de Jérusalem,

tu as cherché ton fils âgé de 12 ans,

tu as connu l’inquiétude de toute maman,

et tu as demandé « pourquoi nous as-tu fait cela ? »

Avec toi j’accepte de ne pas tout comprendre,

mais de méditer en mon cœur tous ces souvenirs.

Seigneur, fais de moi un chercheur et un croyant sans cesse en devenir.

Marie de l’invitation... à Cana,

tu n’as rien demandé, tu as seulement exposé : « ils n’ont plus de vin ! »

tu as accepté de te mettre à l’heure de Dieu

et tu as demandé de faire confiance : « Tout ce qu'il vous dira, faites-le ! »

Avec toi je me présente à Dieu et je lui présente mes frères les hommes,

il sait ce qui est bon pour chacun.

Seigneur, remets-moi sans cesse à ton heure.

Marie de l’affliction... au calvaire,

tu étais debout, silencieuse ; le cri de ton Fils a dû te faire crier avec lui.

Il te donnait Jean comme fils, il te donnait à Jean comme mère ;

tout était accompli pour lui.

Avec toi je voudrais demeurer debout dans l’épreuve,

et me tourner alors vers les autres.

Seigneur, aide-moi à m’en remettre à ton Père.

Marie de l’Assomption... au ciel,

tu étais femme, tu étais mère, tu étais croyante.

Avec toi, un jour, je connaîtrai l’Amour.

Seigneur, merci de grandir ainsi toute l’humanité.

Anonyme.

Marie, femme, épouse et mère, nous nous tournons vers toi.

Beaucoup parlent de la famille. Que de livres ! que d’articles ! que de décrets !

Certains associent le mot « famille » au mot « bonheur », d’autres voient la famille comme le lieu d’un drame.

Marie, Toi qui t’es étonnée devant l’annonce d’une grossesse mystérieuse et devant le premier geste d’indépendance de ton Fils, regarde tous ceux qui s’étonnent d’aimer et d’être aimés, tous ceux qui s’étonnent de donner la vie et qui s’étonnent encore plus quand il s’agit de la faire grandir.

Marie, Toi qui as connu la route de l’exil et la situation des exclus, regarde tous ceux qui n’ont pas les moyens de vivre et de faire vivre, et regarde aussi tous ceux qui ont trop de moyens matériels et oublient ce qui est vital.

Marie, Toi qui, avec ton Fils, as rencontré des blessés de l’amour, regarde tous ceux qui souffrent de ne plus savoir aimer, d’être si mal aimés ou même de ne jamais avoir été aimés ; et donne-nous ton regard.

Marie, Toi qui as été debout dans cette souffrance que seule une mère peut comprendre, regarde tous ceux qui voient leurs enfants angoissés face à l’avenir, sans goût de vivre, se détruire parfois dans leur corps, dans leur cœur, dans leur âme.

Marie, Toi qui connais Dieu et qui le regardes face à face en ton Assomption, regarde tous ceux qui œuvrent sans compter pour que l’homme, tout homme, quelles que soient sa race, sa religion, ses misères et ses richesses, soit reconnu dans sa dignité de Fils de Dieu.

Père Gérard Naslin. (Diocèse de Nantes)

Méditation d'automne

L’automne nous dit l’ambiguïté des choses. Il mêle la clarté des matins aux soirées assombries. Il mêle le rouge et le noir, l’abondance et le vide. L’automne nous ressemble. Nous y apprenons l’humilité des passages difficiles et des ruptures douloureuses.

L’automne qui dépouille les branches et dévaste les jardins atteint l’être humain dans son instinct de propriétaire. Un jour je possède, mais un autre jour je me dépossède. « Vous n’êtes pas propriétaires », nous redit l’automne. Et sans ce rappel salutaire, l’hiver nous abîmerait. Nos maisons, nos arbres, notre moi, nos enfants, nos amis ne nous appartiennent pas. Vouloir les retenir, c’est appauvrir l’univers. Savoir les aimer durant leur voyage, c’est vivre et les faire vivre.

Dieu des quatre saisons qui rythment la vie de la terre et de l’univers, Dieu de nos érables et des feuilles à l’infini coloris, Dieu de nos automnes qui chantent la beauté superbe des paysages avant le fatal dépouillement de demain, fais-nous participer au mouvement de ta grâce en nous et à l’alternance de tes dons.

Donne-nous les mots qu’il te faut, tes mots, pour que nous puissions célébrer convenablement cette saison de largesse et de tristesse, de douceur et de violence, d’abondance et de détachement.

Apprends-nous la vie intérieure et ses rites.

Garde-nous dans l’espérance de la saison parfaite quand nous serons réunis avec ton Fils pour la moisson des siècles et des siècles.

Prière québécoise trouvée sur le site www.portstnicolas.org

Méditation devant la crèche

Ô Jésus qui avez poussé l’amour de la pauvreté jusqu'à vouloir naître dans une étable, n’ayant pour berceau qu’une misérable crèche et qu’un peu de paille pour couchette, accordez-moi la grâce d’aimer la pauvreté et de mépriser tous les biens de la terre pour ne plus m’attacher qu’aux biens impérissables du ciel. Faites que je comprenne bien cette parole de votre Évangile : “Bienheureux les pauvres en esprit, parce que le Royaume des Cieux est à eux !”

 

Ô Marie ! Ô la plus pauvre des servantes du Seigneur, priez pour moi afin que mon cœur se détache des biens de la terre et qu’étant bien vide de toutes les choses de ce monde, il puisse s’enrichir des trésors de la grâce et se remplir de toutes les vertus.

 

Permettez-moi de m’agenouiller au pied de la crèche pour y adorer l’Enfant Jésus. Laissez-moi contempler ce petit Enfant, ce Jésus des petits et des pauvres, ce Trésor de ceux qui n’ont point, ce Pain délicieux des misérables qui sentent leur indigence, ce Pasteur des brebis perdues qui vient leur ouvrir le bercail de sa miséricorde.

 

Et vous, bienheureux Saint Joseph qui préparez avec amour le berceau de l’Enfant Jésus dans cette pauvre étable, aidez-moi à préparer mon cœur qui est destiné à être la demeure du divin Enfant et que je supplée ainsi par ma ferveur et mon amour à mon dénuement et à ma pauvreté.

 

Puissé-je, à l’exemple des bergers, être toujours prêt à venir dans cette étable bénie pour y reconnaître et y adorer Celui que les anges adorent et contemplent dans le Ciel. Puissé-je aussi, à l’exemple des rois mages, être fidèle à la grâce de Dieu, surmonter avec courage les difficultés qui s’opposent à mon union avec Lui et apporter comme eux au divin Enfant les présents de mon esprit par la foi, de mon cœur par l’amour, de mon corps par l’obéissance.

 

Et vous, Saint Enfant Jésus, que j’aime à vous voir, à vous contempler dans ce pauvre lieu ! Comme vous avez bien fait de naître dans cette étable ! Là, votre accès est facile, tout le monde a le droit de venir vous visiter et vous le voulez ainsi pour recevoir tout le monde. Si vous naissez ainsi pauvre, c’est pour m’apprendre que le premier pas dans la vie parfaite est la pauvreté. Je l’embrasse donc avec joie et amour. Cette belle pauvreté, je veux en faire ma vertu chérie. Ce sera la première de mes vertus. Puisque c’est par elle que vous venez à moi, c’est aussi par elle que je veux aller à vous.

Bx Antoine Chevrier

Source : Le Rosaire du Père Chevrier, troisième mystère joyeux, cahier 5/4.

Méditation sur Jésus

Jésus n’a pas dit : « Cette femme est volage, légère, sotte, elle est marquée par l’atavisme morale et religieux de son époque, ce n’est qu’une femme ! » Il lui demande un verre d’eau et il engage la conversation (Jn 4, 1-41).

Jésus n’a pas dit : « Celle-là qui cherche à toucher mon manteau n’est qu’une hystérique. » Il l’écoute, lui parle et la guérit (Lc 8, 43-48).

Jésus n’a pas dit : « Ces enfants ne sont que des gosses. » Il dit : « Laissez-les venir à moi et tâchez de leur ressembler. » (Mt 19, 13-15)

Jésus n’a pas dit : « Cet homme n’est qu’un fonctionnaire véreux qui s’enrichit en flattant le pouvoir et en saignant les pauvres. » Il s’invite à sa table et assure que sa maison à reçu le salut (Lc 19, 1-10).

Jésus n’a pas dit : « Ce centurion n’est qu’un occupant. » Il dit : « Je n’est jamais vu pareille foi en Israël. » (Lc 7, 1-10)

Jésus n’a pas dit : « Cet individu est un hors-la-loi. » Il dit : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » (Lc 23, 39-43)

Jésus n’a pas dit : « Ce Judas n’est qu’un traître. » Il l’embrasse et lui dit : « Mon ami. » (Mt 26, 50)

Jésus n’a pas dit : « Ce fanfaron n’est qu’un renégat. » Il lui dit : « Pierre, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 15-17)

Jésus n’a pas dit : « Ces grands prêtres ne sont que des juges iniques, ce roi n’est qu’un pantin, ce procurateur romain n’est qu’un pleutre, cette foule qui me conspue n’est qu’une plèbe, ces soldats qui me maltraitent ne sont que des fonctionnaires. » Il dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34)

Cardinal Albert Decourtray. (1923-1994)

Méditation sur le Cambodge

Le Cambodge, ce pays que j'ai appris à aimer, je voudrais te le confier, Seigneur.

Tu sais ce que ses habitants ont vécu, ce qu'ils ont supportés. Les chrétiens cambodgiens, les laïcs et leurs pasteurs, ont eu la terrible occasion et le terrible honneur d'unir leurs souffrances à la souffrance du Christ en croix. Cette Église crucifiée, après cette passion longue et douloureuse, connaît aujourd'hui la lumière du matin de Pâques. De plus en plus de Cambodgiens répondent à ton appel d'amour.

Aide les survivants de ces années d'horreur à revivre aujourd'hui normalement, à reconstruire leur pays et à pardonner à leurs anciens bourreaux.

Seigneur, que les Cambodgiens d'aujourd'hui trouvent la force d'aller de l'avant. Que la petite Église catholique soit ici un ferment de renouveau, de foi, d'espérance et de charité. Que des pasteurs naissent de cette Église et aident leurs frères à avancer vers Toi, en connaissant toujours mieux ta Parole.

Seigneur, guide les premiers pas hésitants de ce petit enfant qui réapprend à marcher et à vivre...

Amen.

David Journault (prière écrite en 1999)

Merci, Dieu, merci !

Pour le ciel aux grands yeux bleus

et pour le ciel noir qui dénoue ses cheveux,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Pour le jour qui ouvre ses yeux éblouis

et pour les grands yeux baissés de la nuit,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Pour la terre aux souliers noirs et rouges,

pour les fleurs, l’herbe et les épis qui bougent,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Pour le vent qui va loin, pour le vent qui va vite

et pour tous ces grands bras des arbres qui s’agitent,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Pour les fruits de citrons, d’oranges et de cerises,

le chocolat, les sucettes et les friandises,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Pour le chat et le chien, le moineau et le merle,

le lion, l’éléphant, le tigre et la gazelle,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Pour l’homme et la femme, les enfants et les vieux

les oreilles et le nez, et la bouche, et les yeux,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Pour toutes les peaux de toutes les couleurs,

pour les mots de tendresse et tous les mots du cœur,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Pour le pain rompu sur une nappe blanche,

où nous allons fêter la messe du dimanche,

Eucharistie !

Merci, Dieu, merci !

Jean Debruynne. « Eucharistie »

Merci, Seigneur

Père, nous voulons te dire MERCI,

Nous voulons te rendre grâces avec Jésus, ton Fils :

Car tu aimes la vie,

tu nous as appelés à la vie,

depuis le jour de notre Baptême

tu nous invites à nous aimer les uns les autres.

Nous sommes heureux de nous rencontrer.

Nous aimons jouer, parler, prier et chanter ensemble.

Pour toute la joie que tu mets dans notre cœur,

nous te disons MERCI.

Pour nos parents et amis,

Pour tous ceux que nous avons rencontrés aujourd’hui.

Merci, Seigneur.

Pour tous les hommes qui travaillent dans le monde,

Pour tous les artisans de paix et de justice,

MERCI, Seigneur.

 

Pour la force que tu nous donnes

pour grandir et vivre avec les autres

Pour tous les dons reçus, pour le don de l’Esprit,

Pour l’amour que tu nous donnes,

MERCI, Seigneur.

 

Grâce à toi, nous pouvons partager

nos difficultés et nos joies

Pour tout cela, tout heureux,

nous te rendons grâces, nous te louons

avec tous ceux qui croient en TOI.

 

AMEN.

Mouvement Eucharistique des Jeunes.

Mon chant d'aujourd'hui

Ma vie n'est qu'un instant, une heure passagère

Ma vie n'est qu'un seul jour qui m'échappe et qui fuit

Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t'aimer sur la terre

Je n'ai rien qu'aujourd'hui !...

 

Que m'importe, Seigneur, si l'avenir est sombre ?

Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !...

Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre

Rien que pour aujourd'hui.

 

Si je songe à demain, je crains mon inconstance

Je sens naître en mon cœur la tristesse et l'ennui.

Mais je veux bien, mon Dieu, l'épreuve, la souffrance

Rien que pour aujourd'hui.

 

Près de ton Cœur divin, j'oublie tout ce qui se passe

Je ne redoute plus les craintes de la nuit

Ah ! Donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place

Rien que pour aujourd'hui.

Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Ste Face.